Propositions 2008

Comité d’orientation du 06 décembre 2007

Le comité d’orientation du 6 décembre 2007 a mis en lumière trois grands axes de réflexion.

  1. La nécessité de renouveler notre imaginaire par une ouverture de notre réflexion à d’autres cercles de pensée. L’enjeu : sortir de l’unanimisme et susciter du « désaccord fécond ».
  2. Le souhait de recenser le plus grand nombre d’initiatives montrant qu’il est possible, là où l’on est, de « Sortir du mur » et de proposer des scénarios qui humanisent notre monde.
  3. L’envie de trouver une forme adaptée des Dialogues en humanité permettant une co-construction du débat, un travail de coopération entre « grands témoins » et citoyens ordinaires.

Ordre du Jour

Quelles thématiques pour les Dialogues en humanité 2008 ? Sous quelles formes ? Comment consolider la démarche ? Réactions au texte de Patrick Viveret : «Sortir du mur». Suggestions.

Thèmes 2008 :

la crise financière et la crise écologique, dans leur démesure, sont capable d'engendrer une gigantesque crise civilisationnelle.

Quelles sont les conditions face à un tel risque, pour que l'humanité relève ce défi et rende possible un saut qualitatif ?

Comment mobiliser nos capacités de régulation, d'anticipation et de coopération ?

Redécouvrons des systèmes d'échanges plus solidaires, faisons le choix d'un nouvel art de vivre vers une "sobriété heureuse", identifions nos points d'accord et construisons nos désaccords pour faire de nos différences un atout.

Le printemps de toutes les richesses ou printemps des créatifs culturels comme de nombreuses initiatives à travers le monde, à Fez, Bengalore, Pondichéry, Berlin, Ouagadougou, Sao Paulo, ... rendent possible une mise en réseau.

Introduction de Patrick Viveret

Les prochains Dialogues en humanité doivent être placés dans la perspective de la venue à Lyon du Dalaï Lama en 2010 et de la sagesse qui en sera le thème (« Où sont les sages d’aujourd’hui ? »). Ce rendez-vous nous invite d’ores et déjà à nous ouvrir à d’autres influences, d’autres traditions que les nôtres, sans pour autant perdre notre substance. Comment entrer dans cette dynamique ?

Pour faire bouger la question humaine, il ne s’agit plus seulement d’alerter nos concitoyens sur la gravité des enjeux mais aussi de les persuader qu’il existe des solutions pour écarter les dangers qui nous menacent (d’où les texte «Sortir du mur»). Sinon, face à la triple crise que nous vivons – écologique, financière et de civilisation - le déni et le désespoir guettent.

Entrer dans cette démarche d’espérance suppose de sortir de l’opposition entre ceux qui donnent le primat à la transformation des structures politiques et collectives et ceux qui mettent l’accent sur la transformation personnelle, la quête de la sagesse. Fuyons les logiques binaires qui ont fait le malheur de l’humanité (capitalisme vs communisme…).
On ne traitera des problèmes de notre temps que si l’on conjugue lucidement le principe d’espérance et le principe de responsabilité.

Un peu partout dans le monde des personnes et des groupes expérimentent déjà d’autres façons de vivre. Ils représentent cette espérance. Pour la faire grandir, il s’agit de tisser un réseau de liens vivants entre ces pionniers, qui se vivent souvent comme minoritaires. (C’est par exemple ce qui se passe avec les personnes qui travaillent sur les agendas 21.) Les DH sont une occasion de repérer ces acteurs, de leur donner la parole et de les faire coopérer.

 D’autres propositions dans la mouvance des Dialogues en humanité

  • Avril-mai 2009 à Lille : colloque sur le thème « Quel dialogue possible entre les porteurs de sagesse et les scientifiques ?», à l’initiative du vice-recteur de l’université des sciences et technologies de Lille, avec la participation de Cacavera Jacupe, Indien Vaharani,
  • Proposition par des indiens Kogis de construire une maison du dialogue lors d’une prochaine édition des Dialogues en Hhumanité à Lyon.
  • Témoignages de femmes de différentes régions de France à l’initiative de Paroles de femmes à l’humanité (PFH), créée par Fazette Bordage, Hélène Combe et Nadine Houtin.
  • Essaimage des Dialogues en humanité hors de Lyon pour créer une dynamique dans d’autres villes européennes.
  • Proposition d’organiser un World Café à Lyon pour déclencher une dynamique de réflexion collective.
  • Proposition d’un yoga village à l’initiative de l’association Art de vivre/art of living

Comment faire passer le message au plus grand nombre ?

Selon Karim Mahmoud Vintam, les jeunes générations vivent dans une société où prédomine la logique du moindre mal, une société dans laquelle on a évacué l’idée même de choix moral et d’utopie. Résultat : deux moyens privilégiés pour être reconnu comme sujet aujourd’hui sont l’argent et la violence. Comment donner d’autres horizons aux jeunes ?

Il faut réhabiliter l’idée de radicalité, propose pour sa part Geneviève Guicheney. Invitons les bloggers et les animateurs de réseaux qui ont créé leur espace d’expression.

Faisant écho au constat de Karim, Séverine Millet parle de sentiments de culpabilité et d’impuissance. Face à l’immensité de la tâche, elle propose de commencer par ce qui est accessible : soi. Inutile d’espérer changer le monde si nous ne commençons pas par nous-même. C’est un processus de conversion auquel nous sommes appelés.

Michel Mousel pointe le risque de l’entre-soi : « Il ne suffit pas de tisser des liens entre « nous » (acteurs sensibilisés) mais entre tous. » Il s’agit de co-construire le débat avec ceux qui ne partagent pas forcément notre point de vue (dynamique des désaccords féconds). Qu’attendons-nous de ceux qui viennent au DH ?

Problématique reprise par Célina Whitaker, qui propose de « construire de nouveaux imaginaires » par un dialogue constructif entre « grands témoins » et citoyens ordinaires. On sortirait alors d’une position d’unanimité pour avancer entre personnes qui partagent les mêmes valeurs mais qui les pensent et les mettent en pratique différemment. A cet égard, Daniela Schwendener souligne l’importance des ateliers qui permettent cette co-construction.

Quelques suggestions pour enrichir les Dialogues en humanité

Partant de l’expérience du « Paradoxe de l’Erika », Philippe Piau évoque la fécondité des débats qui ont suivi la pièce. Karim Mahmoud Vintam suggère d’organiser des évènements simultanés de trois jours, étapes d’un parcours commun, pour créer des lieux d’échanges avec des formes différentes.

Geneviève Ancel insiste sur les initiatives d’essaimage des Dialogues qui peuvent se développer dans de nombreux lieux (Inde, Maroc, Brésil, Ouagadougou…) et informe que lors de sa visite à Berlin dans le cadre du sommet franco-allemand suite à l’initiative de Christel Hartmann-Fritsch, le Maire de Berlin est prêt à accueillir des Dialogues en humanité en 2009.

Pierre Goirand témoigne de l’expérience des World Cafés, moyen simple de déclencher des réflexions citoyennes. Il met cet outil à disposition des Dialogues en humanité.

Pour faire en sorte que les débats ne ressemblent pas à des conférences, Marie-Neige Blanc recommande de porter plus d’attention à la disposition des gens (en cercles concentriques, non hiérarchisés) ainsi qu’à l’instauration d’un temps de dialogue en petits groupes

Conclusion

Patrick Viveret propose de structurer les prochains Dialogues en humanité avec ces trois thèmes

Renouveler notre imaginaire

  • Partir du texte « Sortons du mur »
  • Conjuguer le principe d’espérance et le principe de responsabilité
  • Confronter nos utopies pour susciter des désaccords féconds

Repérer les potentialités créatrices

  • Recenser les réseaux, initiatives personnelles et collectives
  • Les faire communiquer

Construire une politique de l'humanité

  • Réhabiliter l’utopie d’un « humanisme radical »
  • Faire de l’art de vivre un enjeu politique.
 

Liste des présents

Philippe Chaussende : bénévole d’Art de Vivre’’ – Yoga Village- Projet socio-humanitaire
Henryane de Chaponnay : CEDAL
Pierre Goirand : European World Café : investir la ville sur les différents dialogues culturels (ex. en Juin 2007 à Bilbao)
Benoît de la Fonchais : conseil éditorial
Marie-Neige Blanc : bénévole aux Dialogues en humanité
Maeva Lazare : étudiante bénévole aux Dialogues en humanité
Jean Pierre Le Danff : Fondation Nicolas Hulot- Initiative sur les dimensions écologiques et sociologiques de la crise économique sur le modèle ‘’Eco-psychologie’’ dans le monde anglo-saxon
Séverine Millet : association Nature Humaine – Créée par les personnes de l’écologie humanitaire- Co-fondateur de l’Alliance pour la Planète- Etudie les freins/moteurs à l’action
Philippe Piau : metteur en scène du ‘’Paradoxe de l’Erika’’ collectif richesse
Pierre Roba : compagnie la Tribouille. Diffusion du rapport ‘’Reconsidérer la richesse ‘’ auprès des publics non avertis. Jouent dans les quartiers.
Michel Mousel : ‘’compagnon historique’’ de Dialogues en Humanité. Pdt fondateur de l’Association 4D
Geneviève Guicheney : dirige le projet développement durable de France TV- Membre de 4D
Geneviève Ancel : coordinatrice des Dialogues en Humanité et chargée du développement durable au cabinet du Président du Grand Lyon
Georges Didier et Caroline Chabot Revue REEL
Nadine Outin Organisation des Droits des Enfants
Schwendener Daniela médiatrice
Celina Whitaker projet SOL et Collectif Richesse
Karim Mamoud-Vintam
Hélène Combe Observatoire de la décision Publique Nantes
Fazette Bordage Mains d’œuvres
Céline Braillon présidente de l’ADELS
Roland Lilin

Comité d'orientation du 13 mars 2008

 Ordre du jour

Geneviève Ancel propose un tour de table pour clarifier d’éventuelles mésententes ou « désaccords féconds » sur le background général des Dialogues. Elle rappelle que l’esprit général consiste à aborder les éléments critiques de la question humaine, mais toujours sur le volet positif, dans une démarche constructive et en recherchant les leviers d’action possibles.

Elle évoque les « personnalités d’appels » dont les noms ont été associés à chacun des 3 thèmes, tout en signalant qu’il n’y a pas d’experts en humanité. L’objectif est précisément que se rencontrent des sages de toutes les traditions spirituelles du monde, mais également des sages de nos quartiers, des artistes, des chefs d’entreprises engagés, des scientifiques qui réfléchissent aux enjeux mondiaux actuels, etc.

 L'impact réel des Dialogues et leur capitalisation

Myriam Carbonare se demande s’il s’agit simplement de délivrer des témoignages vivants suscitant l’échange, ou si les Dialogues ont également vocation à aboutir sur des propositions d’initiatives concrètes.

Selon Jean Clément, il ne faut pas opposer témoignages et prises d’initiatives, car les uns accouchent des autres de manière informelle.

Geneviève Ancel rappelle en ce sens l’importance des temps de rencontre à l’intérieur de chaque journée (le temps du repas, par exemple), au cours desquels se tissent des liens entre les personnes. A ce titre, l’institution a davantage pour rôle d’accompagner la naissance des projets émergents que de les organiser elle-même. Le rôle du politique est d’ouvrir des espaces de dialogue constructif. Revenant sur l’interrogation de Myriam Carbonare, elle insiste également sur la nécessité d’incarner nos valeurs, notamment par la mise en résonnance des agoras (temps du discours partagé) avec les ateliers du sensible.

Marie-Neige Blanc se demande s’il ne faudrait pas instituer un temps de délibération finale, de retour sur expérience, de débat conclusif au cours duquel chaque participant s’exprimerait sur le mode : « Au terme de ces 3 jours, voilà ce que j’en retiens pour l’avenir ». Il importe, explique-t-elle, de dépasser le stade des velléités, de ne pas en rester à l’état de projet permanent. Pour aller plus loin dans la capitalisation et la pérennisation des Dialogues, il pourrait ainsi être intéressant de formuler un communiqué conclusif qui pourrait ensuite circuler dans nos réseaux et au-delà.

Sur ce point, Geneviève Ancel considère que les Dialogues ont vocation à « donner à penser » à chacun (et notamment aux décideurs politiques présents sur place), plutôt qu’à formuler de grandes déclarations, souvent consensuelles et vaines. L’essaimage spontané vaut mieux qu’une déclaration solennelle et contraignante. On peut s’inspirer en ce sens de la démarche de Chico Whitaker lors du Forum Mondial de la Justice Sociale (Porto Allegre).

Henri Jacot la rejoint sur ce point : la richesse des Dialogues est de faire exister la rencontre en petite assemblée dans un but non partisan. Quant au retour sur expérience, il s’effectue déjà spontanément, de manière informelle : chacun communique sur ses projets d’avenir, qui entrent en résonnance avec ce que font les autres et mettent en perspective ce qui se fait ici.

Geneviève Ancel évoque la forme libre que doivent continuer de prendre des interventions spontanées dans l’espace « sans murs » du Parc de la Tête d’Or (d’où l’importance d’une organisation stable qui permette une spontanéité constructive). Elle rappelle également l’importance du « temps des coopérations» au sein de chaque journée des Dialogues (18h-19h30). Toutefois, il serait intéressant de réfléchir à la valorisation des retours sur expériences, écrits notamment, que transmettent chaque année les participants.

L'écueil des catégories

Est également abordé le risque d’un découpage générationnel par la mise en place d’ateliers consacrés par exemple aux nouveau-nés (Catherine Dolto souhaite réunir l’ensemble des personnels soignants de la naissance) ou aux femmes (Parcours de Femmes en Humanité). Il est important que le thème abordé ne conditionne pas un public cloisonné ou discriminé. D’où l’enjeu de la présentation.

Henri Jacot évoque à ce titre l’expérience positive de 2006 où le débat sur les femmes avait mobilisé un public aussi bien masculin que féminin.

 Le thème de l'argent

Selon Marc Favier, il est impératif que les Dialogues évoquent la question de l’argent, notamment en rapport avec la hausse du prix du pétrole et l’opportunité qu’y trouvent les spéculateurs d’amplifier la crise, de telle sorte que la crise financière en arrive à « doubler » la crise écologique. Geneviève Ancel propose d’inviter des traders ou des étudiants en commerce. Pascale Simard suggère de faire intervenir le Casino sur la question de la valeur « non fonctionnelle » de l’argent joué. Ces 2 propositions reste à creuser. Par qui ?

Myriam Carbonare coordonnera un atelier sur les expériences locales de consommation responsable (AMAP, Jardins de Cocagne, Finance solidaire, etc.). Par ailleurs, elle témoignera elle-même dans un parcours de femme sur le micro-crédit, l’équité, la dignité, et la perception de la pauvreté. Elle propose également une exposition photo de l’Ecidec sur les bénéficiaires du micro-crédit, intitulée « La dignité au quotidien ». Pourrait-on inviter le photographe à témoigner, ou une femme du Bénin bénéficiaire d’un micro-crédit ? (rencontre envisagée avec traders ou patron du Casino : que signifie l’argent « pour jouer » par rapport à l’argent « pour survivre » ?).

Sur la question de l’argent, Geneviève Ancel évoque par ailleurs le budget modeste des Dialogues (ce qui est partiellement volontaire : pour que les Dialogues restent transposables, il importe de trouver des systèmes d’échanges démonnétarisés).

La dimension festive et artistique des Dialogues

Sur le caractère « festif » des Dialogues, Jean Clément explique que la fête ne passe pas forcément par le divertissement, la mise en scène et le spectacle. Le simple fait de s’asseoir sur un banc à l’improviste et de rencontrer des « sages » de toute origine est déjà festif (comme ce fut le cas, par exemple, pour Stéphane Hessel, Marek Holtes ou Albert Jacquard).

Cependant, les arts, et tout particulièrement la musique, représentent une forme de langage alternatif qui permet de dire ce que les mots taisent, et donne à ceux qui ne maîtrise pas le langage discursif l’occasion de s’exprimer sur la question humaine, comme le rappelle Marc Favier qui propose d’inviter Marc Vella, déjà présent à Lyon au moins de Juin pour « Tout le monde dehors ».

Un atelier s’inscrira également dans la lignée de l’intervention musicale au service des grands brûlés de l’hôpital St Joseph, programmée par Anne-France Boissenin, et au cours de laquelle, par le jeu magique du son, tous les soignants se sont réunis autour d’enfants émerveillés. Dans cet atelier, une représentation de musiciens « pédagogues », capable de transmettre, en plus de l’émotion musicale, le sens de leur démarche bénévole, pourra accompagner le témoignage des médecins. Cet atelier pourrait être confié à Emmanuelle Réville de l’association Papagueno (association de musiciens classiques se produisant bénévolement en milieu carcéral et hospitalier). > à mettre en contact avec Bernard Boltze, Eric Jayat et Isabelle Bretodeau pour le milieu carcéral, Mohammed Attia pour le milieu hospitalier, et Bouchard, responsable des Musiques Actuelles à la Ville de Lyon.

Liste des présents

Ancel, Geneviève Grand Lyon, Conseillère technique Développement durable
Ayrault, Stéphane Professeur à la fondation The Art of Living, Responsable des programmes Ethics in Business au sein de l’Association Internationale pour les Valeurs Humaines
Billard, Arnaud Grand Lyon, Assistant coordination pour les Dialogues en Humanité
Blanc, Marie-Neige Bénévole pour les Dialogues, Candidate sur la liste PS des municipales de Villeurbanne
Boissenin, Anne-France Auditorium Orchestre National de Lyon, Dir. de la communication et du mécénat
Bourquin, Brigitte EDF
Braun, Sophie Grand Lyon, Responsable logistique pour les Dialogues en Humanité
Bret, Emilie Région Rhône-Alpes, Directrice Prospective et Evaluation de la Citoyenneté
Buhot, Mathilde Ville de Lyon, Etudiante en Economie sociale et solidaire
Carbonare, Myriam Ville de Lyon, Mission Economie sociale et solidaire ; Association ECIDEC (micro-crédit au Bénin)
Chabot, Caroline Journal Réel
Clément, Jean Economie et Humanisme ; ex-chef d’entreprise
Favier, Marc (remplaçant de Jacky Blanc) la NEF (Finance solidaire)
Jacot, Henri Professeur de droit du travail ; Conseiller régional Rhône-Alpes
Massieye, Fanny Grand Lyon, Chargée de communication pour les Dialogues en Humanité
Simard, Pascale Agence d’urbanisme ; Master pro Sociologie des organisations (réalise une étude sociologique sur l’organisation des Dialogues en Humanité)
Zekri, Nadia Association CAPSAA (handisport)
Ancel, Jean-Jacques Webmaster du site des Dialogues en Humanité