C’est maintenant! 3 ans pour sauver le monde

Le constat est là, que nous cherchions à ne pas le voir ou à le nier, la fin de l’énergie gratuite c’est pour aujourd’hui et pas demain. La quasi totalité des cadres travaillant dans le domaine de l’énergie nous le disent : il ne reste pas 40 ans de pétrole, c’est une ineptie de parler en années de réserves, la réalité physique c’est le pic qui va intervenir entre aujourd’hui et 2020 (avec une plus forte probabilité pour aujourd’hui que 2020) et cela cassera nécessairement le mythe de la Sainte Croissance Éternelle du Grand PIB.

 Oui nous mangerons moins de viande rouge. Oui la voiture va être divisée par quatre (moins lourde, moins puissante, moins nombreuse et plus cher). Oui ceux qui habitent loin de leur travail devront déménager pour un appartement plus petit et plus cher ou changer de travail. Oui certains métiers comme chauffeurs routier ou pêcheur vont largement se réduire ! C’est une certitude physique, n’en déplaisent aux démagogues de tous bords, les discours ni changerons rien.

Alors quoi ? Que doit-on faire ? Rester là à pleurer ? Écouter nos vieux croûtons de politiques Saints Évêques de la Croissance éternelle continuer à nous endetter pour gaspiller ? Sombrer dans l’écologisme religieux, prêcher l’apocalypse face à toutes ces technologies du XXème siècle et vouloir revenir à l’âge préhistorique ? Profiter jusqu’au suicide de nos derniers instants d’énergies gratuites ? Débattre éternellement de savoir si dans 50 ans on pourra peut-être mettre sur le marché une machine merveilleuse capable de sauver notre mode de gaspillage ?

Non ! Ce dont nous avons besoin c’est d’une vraie vision d’avenir. Nous avons besoin de leaders qui soient capables de nous dire les choses en face, de tracer un cap à 50 ans et de s’y tenir. Nous devons revoir notre économie pour qu’elle ne soit plus centrée sur le seul PIB (les coquillages) mais inclure les vraies ressources physiques (les arbres et les poissons). 

L’union Européenne s’est constituée à la sortie de la guerre autour du commerce dans le but d’établir une paix durable et la démocratie. Devant le succès du commerce nous avons oublié le but premier ( la paix et la démocratie) au profit de la dévastation de nos ressources au nom de la Très Sainte Dé-régulation des marchés.

C’est au nom de cette même paix et démocratie que les pays européens doivent maintenant lancer un véritable plan Marshall pour reconstruire leurs pays autour d’une énergie dont la valeur réelle va augmenter (progressivement si nous prenons le problème à bras le corps, violemment si nous ne faisons rien).
Parce que c’est bien d’une reconstruction qu’il faut parler, dé-construire les habitats qui ne peuvent-être rénovés et rénover ce qui est rénovable,
déconstruire certaines autoroutes devenues inutiles et reconstruire les centres urbains des petites villes non plus autour de la bagnole mais de transports plus doux.

Alors vite, retroussons nos manches avant qu’un nouveau malade vienne réduire l’Europe à feu et à sang avec une idéologie nauséabonde récupérée sur le terreau fertile de la misère et du désespoir.

C’est avec force et conviction que nos deux compère A.Grandjean et JM.Jancovici nous livrent ici leur deuxième opus sur l’énergie et l’environnement. Lecture salutaire qui vous apprendra le fonctionnement de l’économie avec nos amis de l’île de Pâque intéressés par les coquillages peints, les arbres, les poissons et les énarques qu’ils sachent ou non compter. Cet ouvrage n’est pas un cri alarme mais un cri d’espoir !

Oui on peut faire quelque chose ! Oui on peut le faire vite ! Oui ! Il suffit de s’y mettre.