Contrairement à toutes les autres questions, la question humaine n’a aucun expert : elle est l’affaire de tous et de chacun d’entre nous ; elle est une affaire d’expérience de vie, de sensibilité, de conscience. Chacun a à apprendre de l’autre.
Au cœur du Parc de la Tête d’Or, le Grand Lyon organise la 6ème édition des Dialogues en Humanité. Ce forum mondial de la question humaine est né en 2002 lors du Sommet Mondial de Johannesburg de la rencontre entre Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et Président de la Communauté urbaine du Grand Lyon, et Patrick Viveret, philosophe. Cette démarche s’inscrit dans la tradition humaniste de Lyon avec une ambition : poser la question humaine comme question politique.
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Patrick Viveret, dans son ouvrage "Pourquoi ça ne va pas plus mal ?"
"C’est l’objet d’une grande initiative internationale, le projet "Dialogues en Humanité", que de sonner le tocsin tout en montrant que l’humanité peut, en même temps qu’elle assure sa survie, franchir un saut qualitatif décisif dans son histoire.
L’une des premières manifestations organisées a été une série de rencontres internationales autour de sept défis majeurs sur lesquels l’humanité va jouer son avenir dans le siècle qui vient.
A "Dialogues en Humanité", le contenu des échanges est très important. Néanmoins, nous pensons que la forme, la manière dont nous échangeons est tout aussi importante, car elle permet d'augmenter la diversité des personnes qui échangent et la qualité de ce qui est échangé.
Afin d’explorer les leviers et obstacles sur notre chemin vers plus d’humanité, nous avons réuni des scientifiques, des artistes, des "sages", des décideurs politiques et économiques, ainsi que des représentants des principales traditions spirituelles du monde entier, pour les inviter à engager un dialogue "à hauteur d’homme" avec un large public, un vrai dialogue susceptible de dépasser le clivage traditionnel entre "sachant" et "apprenant", entre expert et citoyen, sur des sujets qui engagent notre avenir collectif.
L'échange s'effectue au-delà de la parole, car le "faire" et le "ressenti" permettent souvent de mieux prendre conscience de nos comportements que le "dire". C'est pourquoi les ateliers et tous les moments qui ne privilégient pas la parole sont particulièrement importants. Ils permettent de développer le registre du sensible, tant dans le rapport à l'autre que dans le rapport à soi ou à la nature.
Ne soyons pas étonnés de voir émerger des règles, mêmes dans un espace de parole libre car, comme le dit Michel Bonemaison (directeur du Musée Africain de Lyon):
"Toute assemblée à ses lois, la palabre a les siennes ; elles sont simples. Chacun à son tour est invité à s’exprimer ; tous ont le devoir d’écouter jusqu’au bout, sans interrompre ; nul n’est laissé pour compte. Il n’est pas nécessaire qu’un jugement soit porté (…). Après avoir siégé, tous peuvent repartir en paix, un pas est franchi."
Venez avec le désir d'être curieux, et ces "règles du jeu" tiendront plus du jeu que de la règle!!
Au menu de cette 6e édition, nous vous proposons des espaces pour tous les goûts et tous les âges.
Dans le cadre de l'édition 2007 de "Sous les arbres...", dont le thème est "Vivre ensemble", nous revenons aux 7 thèmes de réflexion à l'origine de la fondation de Dialogues en Humanité. Ces thèmes sont regroupés pour n'en former plus que trois. Nous nous réunirons donc le
ou construire sa vie (production, consommation...) par un nouvel art de vivre
ou construire des logiques de paix face aux logiques de guerre (économiques, sociales, militaires, culturelles, religieuses, ...).
ou construire des espaces de qualité démocratique face aux logiques autoritaires.
Toutes les journées sont organisées selon la même trame, afin de permettre à chacun de progresser personnellement sur chaque thème proposé.
Pique-nique libre et improvisé.
Les coordinateurs de chaque journée marqueront le début des animations en expliquant les principes de la démarche.
A travers les rencontres avec des témoins de vie et au travers des ateliers artistiques, comportementaux, ludiques... proposés par de multiples associations, il s'agira d'amorcer la réflexion par le sensible.
Liste Des Ateliers Confirmés
Trois scènes d'agoras seront les lieux de l'échange. Autour des "passeurs", issus de différents horizons géographiques et couvrant un champ particulier de la recherche humaine (sciences, arts, religions/spiritualités, politique au sens large), chacun est invité, à partir de son expérience personnelle, à venir nourrir un débat touchant une problématique humaine essentielle. Sur chaque scène sera décliné un thème précis, en lien avec le thème global de la journée.
Le retour à des rencontres plus intimes permettra aux participants de proposer des pistes d'actions concrètes de coopérations possibles, à partir des réflexions menées dans l'après-midi.
Pique-nique improvisé et temps festifs
Aves la Compagnie de la Tribouille et leur pièce "Le paradoxe de l'Erika", inspirée du rapport de Patrick Viveret "Reconsidérer la richesse". (http://latribouille.free.fr)
ainsi que des concerts, animations, étonnements, découvertes...
Sous le Haut Patronage de l'UNESCO
Alliance pour la Planète,l'Organisation Internationale de la Francophonie Economie et Humanisme, Forum pour une Mondialisation Responsable www.forum-lyon.com ,Collectif Richesse, les créatifs culturels, Réseau Banyan, le Festival du Soufisme de Fez et le Festival de Musique Sacré de Fez- Maroc, Pipal Tree à Bengalore - Inde, CEDAL (Amérique latine), le CRID (Centre de Recherche International pour le Développement), le CCO (Centre Culturel Œcuménique de Villeurbanne), les Ateliers de la Citoyenneté, le MAN Mouvement pour une Alternative Non-Violente www.nonviolence.fr et les membres des associations palestiniennes et israeliennes, Nova Barcelone(association intervenante dans le monde arabe), le Musée Africain de Lyon www.musee-africain-lyon.org, 6ème Continent, ESDEC Centre interdisciplinaire d’éthique et Chaire Ethique du Travail, Forum Citoyen, Les Lyonnes, Paroles de Femmes, CAPSAAA www.capsaaa.net, www.defistival.org, Forum Réfugiés, la Fédération des Centres Sociaux,la Fédération des MJC, l’INJEP, l’AFEV, Campagne Trop C’est Trop, Le Réseaux des Bibliothèques de Lyon, l’ODP (Observatoire de la Décision Publique), 4D (Dossiers et Débats pour un Développement Durable)www.association4d.org, L’Organisation des Droits des Enfants, le Conseil des Jeunes, le Conseil des Enfants, les Conseils de Quartiers, Banlieues d’Europe www.banlieues-europe.com, Passage, l’Alliance pour une Europe des Consciences, Université Terre du Ciel, Fight Aids Monaco, la Fondation pour les Progrès de l’Homme- Charles Léopold Mayer, Réseau Silyon-Village de la solidarité http://cadr.free.fr, la Fondation Réussite Scolaire, Handicap International, AI-TI, Habitat et Humanisme, FRAPNA, COSI Centre d'Information et de Solidarité avec l'Afrique, Secours Populaire www.spf69.org, Secours Catholique, Mains d’œuvres,www.studiodesculpturesociale.org, le Crieur Public, la FONDA, la Maison des Babayagas et l'Université du Savoir des Vieux UNISAVIE, TPTS (interaction Transformation Personnelle et Transformation Sociale), Face Lyon, Solidarité Nouvelle Face au Chomage, Fondation Nicolas Hulot, Association pour la biodiversité culturelle, e-forum www.peopledaily.com.cn,Cité de la Création, ZY’VA (Nanterre), la revue Territoires, l' Association Chine-Services, CIPMF (Centre International Pierre Mendes France), France Active, Environnement Magazine, la Fabrique des Idées,le Parc Zoologique de Lyon, le Jardin Botanique de Lyon, Cap Canal, l'ADELS, Association Amitié franco-éthiopienne, REEL www.journalreel.info, HESPUL (promotion des énergies solaires), ARTHROPOLOGIA www.arthropologia.org, Association FACE, Archi-Studio Paris, Siz'Ix architectes, Editions Yves Michel www.yvesmichel.org, HBéditions, librairie Schamballa, Reporters d'Espoirs,
L’URSCOP, le Crédit Coopératif, EDF, Véolia, ADECCO, GL Events et Cité des Congrès de Lyon, la Fondation Bullukian, la Fondation Scientifique de Lyon et du Sud Est, la Nef, la Fondation ADECCO,Nature et Découvertes, la part du Colibri, Chèque Déjeuner, MACIF, Souts et Guides de France,
Le Grand Lyon, La ville de Lyon, La Région Rhône Alpes, les Villes de Villeurbanne, Rilleux la Pape, Vaulx en Velin, la Tour de Salvany, Saint Germain en Mont d'Or, Pierre Bénite, Bron, Dardilly, le CIFAL Centre Associé des Nations Unies pour la Santé et le Développement durable, l’APPEL (fédération des éco-entreprises en Rhône-Alpes), L'espace des temps du Grand Lyon, le Conseil de Développement du Grand Lyon, Musée d'Art Contemporain de Lyon, Le Réseau des Ecoles de Citoyens RECit, Culture XXI,
Patrick Viveret, philosophe, auteur du rapport « Reconsidérer la Richesse », co-fondateur des dialogues en humanité, Conseiller-Maître à la Cour des Comptes.
Gérard Collomb Sénateur Maire de Lyon, Président du Grand Lyon, Président des Euro-Cités
Pierre Rabhi Fondateur du Mouvement International "Terre et Humanisme" et "l'Appel pour une Insurrection des Consciences". Yehudi Menuhin dit de lui "de ses propres mains, Pierre Rabhi a transmis la Vie au sable du désert... Cet homme très simplement sain, d'un esprit net et clair, dont la beaucté poétique du langage révèle une ardente passion, a fécondé des terres poussièreuses avec sa sueur, par un travail qui rétablit la chaîne de vie que nous interrompons continuellement"
Faouzi Skali (MAROC), Docteur en anthropologie, ethnologie et sciences des religions, membre du Groupe des Sages nommé par le Président de la Commission Européenne, contribue à la reflexion sur le Dialogue entre les peuples et les cultures dans l’espace euro-méditerranéen, fondateur du colloque international « une âme pour la mondialisation » lié au Festival de Musique Sacrée de FEZ et auteur de plusieurs ouvrages sur le soufisme, il vient de créer le premier Festival de culture Soufie.
Siddharta (INDE), fondateur de Pipal Tree à Bengalore, a ouvert l’ashram de Fireflies, il mène de longue date une reflexion sur l’interconnexion entre vie spirituelle, action sociale et écologie.Il a mis en œuvre de multiples actions de terrain et des formations destinées aux populations locales : pour l’amélioration des conditions de vie, l'apaisement des conflits interreligieux, la transormation des rapports entre sexes et entre castes, la prise de conscience que sens du sacré et respect du monde vivant tout entier ne saurait être dissociés. Il est le coordonnateur Asie-Pacifique de l’Alliance pour un Monde Responsable et Uni.
Christel Hartmann-Fritsch (Allemagne) Directrice du Centre culturel Schlesische à Berlin, membre du CA de l’OFAJ (Office Franco-allemand pour la Jeunesse) préside un théâtre et construit des coopérations inter-culturelles pour les jeunes entre l’Allemagne, la France et la Turquie.vient de diriger l'opéra champêtre "Furioso" au Postbahnhof de Berlin avec 300 artistes pour la clôture de la présidence européenne d'Angela Merckel
Vivian Labrie Québec Uni contre la Pauvreté (Canada)
Jean-Baptiste De Foucauld ancien Commissaire au Plan, Président de Soldarités Nouvelles face au Chômage et du club "Convictions"
Jacky Darne Vice-Président du Grand Lyon pour les finances et le budget, 1er adjoint de Rilleux la Pape
Gérard Claisse Vice-Président du Grand Lyon pour les relations avec les citoyens et les usagers
Jean-Claude Richez (INJEP) responsable des études et de la recherche sur la Jeunesse et l’Education Populaire
Jacques Varet Directeur de la Prospective au BRGM
Bruno-Marie Duffé Chaire d’Éthique au travail
Fazette Bordage Mains d’œuvres - St Ouen en réseau d’artistes
Patrick Bazin Directeur des Bibliothèques de Lyon
Bernard Bolze Campagne « trop c’est trop » sur le respect du numérus clausus en prison
Henryane De Chaponay CED Amérique Latine et Forum Social Mondial.Issue par son père de la plus ancienne famille lyonnaise de Chaponay et de la famille royale belge par sa mère,cousine du Roi Baudouin, proche de Ben Barka ou de Chico Whitaker, militante infatigable des Droits Humains en Amérique du Sud, en Europe et en Afrique, membre du Collectif richesse
Nadine Outin Organisation des Droits des Enfants
Célina Whitaker Projet SOL Monnaie Solidaire
Hélène Combe Observatoire de la Décision Publique
Ivan Maltcheff Réseau Transformation Personnelle Transformation Sociale
Michel Mousel Président de 4D (Dossiers et Débats pour un développement durable), ancien Président de l’ADEME et de la MIES (Mission Interministérielle à l’Effet de Serre)
Eric Plouzeau directeur du Parc Zoologique de Lyon et vétérinaire sur le tournage du film « le peuple migrateur »
Jean Touzet directeur adjoint du parc zoologique de Lyon, spécialiste de la bio-diversité en Amérique du Sud
Frédéric Pautz directeur du jardin botanique de Lyon
Claire Harpet Master éthique et développement durable
Béatrice Korc Réalisatrice film
Jean Clément Economie et Humanisme
Thérèse Clerc et Suzanne Goueffic de la Maison des Babayagas de Montreuil et de l'université du savoir des vieux (UNISAVIE),
Serge Depaquit Vice président de l'ADELS,
Didier Minot du réseau des écoles de citoyens (RECIT),
Pierre-Yves Madignier directeur de la stratégie EDF
Dominique Cherblanc responsable du développement durable EDF Rhône Alpes,
Antoine Frérot Président de VEOLIA EAU
Bérangère Lagraulet responsable pour le développement durable Véolia Eau
Bruno Rebelle ex responsable de Greenpeace,
Jean Vidaud Président Economie et Humanisme et Association Chine Service
M. Pellecuer directeur d’Economie et humanisme
Hugues Puel économie et humanisme
Georges Decourt
Hervé Chaygneaud-Dupuy (ateliers de la citoyenneté)
Antoine Martin (Président de l’Agence de Lutte contre l’Illettrisme)
Mireille Elmalan Maire de Pierre-Bénite et Vice-Présidente du Grand Lyon pour l'Eau
Krystel Seda AI-TI
Michael Coppet AI-TI
Claudia Luce metteur en scène
Yasmina Chanson Pieds nus Artiste chanteuse et musicienne
Mercedes Alfonso conteuse cubaine,Contes Voyageurs "Cuba Contée"
Dominique Mercier-Balaz,guitariste
Eugénie Opou, écrivaine
JJMC HarmonY, groupe de musiciens caraibéens
DIALEK, groupe de musiciens
Rachel Haab Forum pour une Mondialisation Responsable
Michel Bonnemaison Directeur du Musée Africain de Lyon
Georges Képénékian chirurgien et membre de la Fondation Bullukian
Mohamed Sidrine 6ème Continent
Jérôme Sturla AFEV Rhône Alpes
Georges Didier psychothérapeute, association Sublimons la terre (donner le meilleur de soi sans attendre de retour) et directeur de publication du journal REEL, auteur de "la fonction paternelle"
Caroline Chabot journaliste
Sylvain Paratte Directeur du Centre social Quartier Vitalité à la Condition des Soies
Anthony Diao journaliste et judoka
Claude Tourtet artiste plasticien (art thérapie en hôpital psychiatrique, travaille avec les petits frères des pauvres)
Catherine Perrotin philosophe et directrice du Centre Interdisciplinaire d’Ethique (Université Catholique de Lyon)
Michèle Cauletin
Renaud Joubert écrivain et directeur de la Fondation ADECCO
Céline Braillon Présidente de l’ADELS
Jean-Claude Micot Président de l’Association pour le classement de la Forêt de Tronçais (futaie Colbert) au Patrimoine Mondial de l’UNESCO
Xavier Bolze spécialiste du débat public (ITER, autoroute Gap Sisteron)
Jean-Michel Daclin Vice-Président chargé du rayonnement international, du tourisme et de la coopération décentralisée
Thérèse Rabatel Vice-Présidente du Grand Lyon pour l’espace des temps
Béatrice Vessiller Vice-Présidente du Grand Lyon pour l’éducation au développement durable
Guy David Vice-Président du Grand Lyon chargé de la coordination des politiques d’insertion
Maurice Charrier Vice-Président du Grand Lyon, chargé de la politique de la Ville et Maire de Vaulx en Velin
Yves Fournel Adjoint au Maire à l’enfance et à la petite enfance Ville de Lyon
Louis Pelaez Adjoint au Maire de Lyon à la jeunesse
José Mansot Maire de La Tour de Salvagny
José Pentoscrope économiste, président du Centre d’information, Formation, Recherche et Développement pour les Originaires d’Outre-Mer (CIFORDOM), président des Associations et Organisations d’Intérêts pour les Originaires des Antilles-Guyane
Louise Lassonde directrice de l’Agence Internationale de Solidarité Numérique
Shoki Alisaid, président de l'association d'Amitié Franco-Ethiopienne
Dominique Yannogo Burkina Faso prêtre fondateur de l'Association de solidarité Marthe et Marie
Pierre Trigano psychanalyste, fondateur école d'accompagnement symbolique et spirituel, cabaliste, auteur du "sel des rêves"
Francine Godard entrepreneur association les Lyonnes
Pierre Calame Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme
René Roussillon, psychanalyste, membre de la société psychanalytique de paris(SPP), professeur de psychopathologie à l'université Lyon II
Bernard Devert prêtre, fondateur de l'association Habitat et Humanisme
Hubert Julien-Laferrière Maire du 9ème arrondissement de Lyon
Dominique Bolliet Maire du 4ème arrondissement de Lyon
Yves Le Bars CEMAGREF
Dr Guenael Rodier OMS
Marcel Clodion urbaniste PDG de Cosinus conseil à Fort de France
Wafaa Fawzi Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines
Ryadh Sallem triple champion d'Europe Basket Fauteuil, directeur de CAPSAAA Cap Sport Art Aventure Amitié, Président du comité régional ile de France Sports adaptés, Président de Défistival ( Mayotte, Wallis et Futuna, mais aussi Madagascar, Congo, Brésil, Liban, Tunisie, Maroc, Burkina, Sénégal,...)
Francisca Rodriguez (Chili. Coordinatrice de la campagne mondiale pour la reconnaissance des semences comme patrimoine des peuples au service de l'humanité, fondatrice de l'Association Nationale des Femmes Rurales et Indigènes, fait partie de la coordination de Via Campesina Internationale)sous réserve
Dot Keet (Afrique du Sud. Engagée dans l'éducation populaire et la mobilisation sur la mondialisation dans le African Trade Network et le Transnational Institute)sous réserve
Boris Kagarlitsky (Russie. Sociologue du travail, syndicaliste et journaliste. Directeur de l'institut russe de recherches sur la mondialisation - IPROG)
Béatrice Monroy(Italie) Ecrivain engagée, libraire militante et Réalisatrice. Directrice de la "libre école d'écriture" à Palerme
Marilyn Waring (Nouvelle Zélande, agricultrice, maître de conférences et consultante en politique sociale et en travail social. Députée au Parlement néo-zélandais de 1975- 1984)sous réserve
Jean Hurstel Président de Banlieues d'Europe
Sarah Levin directrice de Banlieues d'Europe
Bruno-Philippe Fléchet entrepreneur
Gaston Kelman écrivain
Gus Massiah (CRID)
Sossé Sossou (Bénin. Ecrivain et journaliste)
Jean Vanoye (1er Vice-Président du Conseil Economique et Social de la Région Rhône-Alpes)
Lama Denys Rinpoché (Karma Ling)
Gérald Rigaud crieur public de la Croix Rousse et représentant du Ministère des droits humains
Claude Sisowath Figth Aids Monaco
Emmanuel Piegay ERAI Entreprise Rhone Alpes International
Claire Douchet (Représentante de l’agence de coopération internationale espagnol à Jérusalem)
Ruth Stégassy journaliste France culture émission Terre à Terre
Eliane Patriarca Journaliste Libération
France Charlet Forum Réfugiés
Lazare Ki-Zerbo Organisation Internationale de la Francophonie Département des Droits de l'Homme
CESETTI Christophe Chargé Développement Durable ISS France
Jacky Blanc banque éthique La Nef
Marc Jedlizka directeur d'HESPUL (photovoltaique)
Corentin REMOND , Directeur de l'association FACE
Etienne Régent architecte
Doudou Diène Rapporteur spécial auprès des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, membre du Conseil Internationa ld'Auroville
François Bouchardeau éditeur HB éditions
Yves Michel éditeur Yves Michel Edition
Arnab B. Chowdhury (Pondichéry, Inde) Fondateur, Ninad - société de
conseil en e-Learning et Knowledge Management, compositeur, écrivain, enseignant
Antonella Verdiani (Paris, Florence, Auroville)consultante, chercheuse en sciences de l'éducation, Chaire Unesco de Culture de la paix et développement humain de Florence (Italie)
Sandra Martinez chorégraphe
Pakoune chants du monde
Jean-Pierre Claveranne Président de la Fondation Bullukian
Lionel Roche avocat, Président de l'APPEL
Guy Walter Assises Internationales du Roman, Villa Gillet, Subsistances de Lyon
Stéphane Hessel ancien ambassadeur de France auprès des Nations Unies, militant international pour les Droits Humains, poète.
Zhang Lun Chine, responsable du Centre indépendant d'Etude Euro-Chine,(CEEC), sociologue, économiste, philosophe, témoin actif de la Chine depuis 30 ans, auteur de "La vie intellectuelle en Chine après la mort de Mao" édition Fayard 2003, Cahier International de sociologie "La Chine en transition"
Marc Lebret Président du Carrefour des mondes et des Cultures, chargé du Conseil de Développement Durable Ville de Paris
Edgar Laloum éducateur et formateur,co-fondateur des centres Beït-Ham (acceuil des jeunes en difficulté idraeliens et palestiniens en Israël, membre du Carrefour des Mondes et des Cultures
Jean-François Connan directeur du développement durable groupe ADECCO
Alain Grandjean Fondation Nicolas Hulot, Chef d'entreprise, polytechnicien, co-auteur de Le plein s'il vous plait.
Albert Jacquard Généticien, membre du comité consultatif national d'éthique, il consacre l'essentiel de son activité à la diffusion d'un discours humaniste destiné à favoriser l'évolution de la conscience collective
Jamila Hassoune Maroc Libraire active et initiatrice de la "caravane civique" (concept original de caravaning instructif et de nomadisme civique qui consiste à diffuser l'instruction à tous ceux qui en sont privés, dans les milieux défavorisés)
Wanda Munoz Mexique - responsable du département soutien aux victimes Handicap International
Nadine Gelas vice-présidente du Grand Lyon en charge du rayonnement international pour la mode et la création
Daniel Kambere artiste peintre de la République Démocratique du Congo, travaille avec les enfants soldats, expose à Boston, New York et Genève des oeuvres sur la Paix
Modeste Mulasa Luzembi, Administrateur adjoint du District du Kwango
République démocratique du Congo sur le processus de mise en œuvre de la décentralisation
Jean-Louis Touraine député du Rhône
Alain Chabrolle Vice-président de la FRAPNA Rhône, administrateur de la FRAPNA Région Rhône-Alpes
Christian Valantin Organisation Internationale de la Francophonie, Conseiller personnel du Président Abdou Diouf, ancien proche de Lazare Ki-Zerbo (invité d'honneur des Dialogues en Humanité en 2006) et du Président Léopold Sédar Senghor
Enzo Fazzino UNESCO
Jean-Luc Foucher écrvain, auteur de "ressources inhumaines", "le manifeste pour réussir l'emploi des personnes handicapées","handicap et diversité", "Vingt ans d'engagement, vingt ans d'action" pour l'anniversaire de la Loi sur le handicap
José-Marie Bel Président du comité français de soutine aux actions de l'UNESCO au Yémen et en Ethiopie, Fondateur de l'APAY, de la Maison du Yémen et président de l'espace Reine de Saba à Paris
Philippe Lavodrama professeur de géopolitique
Sonia Hémingray secrétaire de l'association Amitié Franco-Ethiopienne
Delphine Baya Présidente de l'association des Amis de l'Afrique Francophone
Nacéra Aknak Khan Culture XXI
Marlène Tuininga, section française de la Ligue des femmes pour la paix et la non violence, journaliste reporter, auteure de "Les femmes face à la guerre"
Julie Banzet, déléguée nationale de RECit
Denise Mail, Responsable du programme 'Parcours du citoyen' à RECit
Laetitia Prangé, Personne ressource à Advocacy
Dalia Obeid du Mouvement de la Gauche démocratique du Liban
Germain Buffeteau de RECit
Pierre Victoria Conseil Mondial de l'Eau
Jean Vanoye 1er vice-président du Conseil économique et social de
Eric Colas, Advocacy
Frédéric Roméo, Advocacy
Florence Milleret, Advocacy
Nabil Mimouni, Advocacy
Clara Halter artiste
Marek Halter écrivain
Aurore Merle doctorante en sociologie + Chine
Elodie Maire chargée d'études à Economie et Humanisme
Sandra Martinez KIWAT CIE La recherche chorégraphique de Sandra Martinez, née à Barcelone en Espagne, venue très jeune en France, l’a toujours menée au croisement de diverses pratiques, sur la voie du métissage, à la rencontre de différentes cultures.
Après un parcours d’interprète au théâtre et à la danse (K.Saporta, L.Leong, R.Lopez Munoz, S.Tranvouez) et inspirée par le travail de certains artistes (C.Divèrres, C.Bastin, C.Régy, C.Boltanski) Sandra Martinez crée dès 1991 ses propres chorégraphies au sein de diverses compagnies (Cie d’Elles, Cie Rialto,…). Ayant toujours orienté sa recherche chorégraphique vers la pluridisciplinarité, elle fonde Kiwat Cie en mai 2001 et centre son travail sur les questions de mémoire, identité et territoire.
Jean-Gabriel Bernhardt, chanteur et poly-instrumentiste évolue dans un univers musical mélangeant le jazz, la chanson, les performances improvisées. Sensible aux arts du mouvement, il collabore de plus en plus régulièrement avec des projets mêlant musique et danse.
Christine Cohen ,ancienne chanteuse lyrique ,s'intéresse aujourd'hui à la création contemporaine et collabore avec des musiciens d'origines diverses. Elle enseigne et travaille à la formation de cercles de chants.
Fleur Duverney-Prêt, installée à Marseille depuis sept ans, elle mène en parallèle des activités de chorégraphe, d'interprète et de pédagogue. Ses principales sources d'inspiration sont la danse théâtre, l'acrobatie et le théâtre d'objet pour donner à voir nos paysages intérieurs.
Ludovic Goma, né à Makoua, République du Congo, chercheur en Musique et Danse thérapeutique, est chorégraphe-musicien spécialiste des instruments traditionnels Africain. De 1979 à 2007, il parcourt les quatre coins du monde : diplômé du CFRAD à Brazzaville ; Ballet National de St-Pétersbourg; Ecole Nationale de Samba Rio de Janeiro; co-créateur des Tambours de Brazza; chorégraphe du Ballet National Congolais et de la Cie YELA-WA, Congo Brazza.
Dora Kaafar, née en Tunisie. Ancienne voltigeuse à cheval, suis depuis 4 ans une formation en arts du spectacle et prépare un master sur "l'Ex-Il du Corps". En 2004 et 2005, elle participe à Théâtre In Situ, ballades artistiques sous la direction de Geneviève Schwoeble.
Won Kim, d’origine coréenne/américaine, étudiant en Master 2 à l’Université Paris 8, est comédien/danseur et fut entraîné au Mime Corporel pendant 3 ans avec Leela Alaniz et Thomas Leabhart.
Marc Marchand, âgé de 35 ans, il grandit entre Bretagne et Normandie. Dès l'âge de cinq ans, il pratique la danse, le solfège, la chorale, suivent le violon, plus tard le théâtre et les marionnettes. Il est donc danseur, comédien, marionnettiste, et chante avec grand plaisir.
Larbi Namouchi, tunisien, débute à l'âge de 11 ans par les danses urbaines, 3 ans plus tard il rentre au Sybel Ballet Théâtre de Tunis, dirigé par Sihem Belkodja. Il rejoint la France fin 2005 où il intègre l'Académie Internationale de la Danse, il travaille depuis avec plusieurs cies de danse contemporaine.
Alma Palacio, née en 1989 à Paris, d'origine argentino -suisse, rentre au CNR de Paris en 2003 puis au CNSM en 2006 en danse contemporaine. Elle participe à diverses créations au Conservatoire de Bagnolet et étudie parallèlement la technique Mathias Alexander.
Junko Saïto : danseuse, chorégraphe, née à Tokyo, parcourt différents espaces. Au fil de ses expériences, elle s'installe à Paris pour sa recherche artistique et sa volonté d'ouverture sur le monde.
Stefan Sao Nélet, franco-vietnamien, réalisateur et vidéaste, il travaille autour de la question des inégalités. Il a une écriture cinématographique singulière où il interroge la forme et le sens des choses afin d’ouvrir des portes aux spectateurs.
Ruth Unger, après des études de flûte moderne à Graz, Autriche, la vie l’emporte à Paris, fin 1992. Ce monde des multitudes culturelles l’initie à l’ouverture des sens et lui fait rencontrer la flûte traversière en bois. Cet instrument lui permet de trouver une manière d’expression plus intime, grâce au contact du bois avec son souffle et par le touché.
Rifflé Hailé Sélassié Ethiopie ancien directeur à l'UNESCO
Pascale Crozon députée, adjointe au maire de Villeurbanne
- Pique-nique libre et improvisé avec notamment :
- Présentation des animations et des principes de la démarche par Michel Mousel Président de 4D
Titre | Thème_et_Jour | Corps |
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- Le temps de la formation au discernement et au sensible |
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Proposés par de multiples associations,artistes ou scientifiques, il s'agira d'amorcer la réflexion par le sensible au travers d'ateliers artistiques, comportementaux, ludiques... parce qu'ils n'existent pas qu'une seule forme de langage, ces ateliers accueillent tous ceux qui veulent échanger, s'enrichir autrement que par le seul discours et se former au discernement : |
A la rencontre des petites bêtes (29) |
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Arthropologia : |
Mes émissions de CO2 |
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S’initier à un usage raisonné des modes de déplacement en gérant au mieux son quota personnel |
Mon empreinte écologique |
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Se rendre compte de l’impact de notre mode de vie sur la planète. |
Observation du repas des primates |
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Guidés par le directeur du Jardin Zoologique du Parc de la Tête d’Or. Rendez-vous à l’accueil. |
Produit intérieur doux |
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Pourquoi ne pas imaginer d’autres façons de compter qui tiennent compte… de ce qui compte |
Respirer le ciel |
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Atelier de respiration inspiré des pratiques du taï-chi et du chi-qong. |
Rêve en humanité |
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Tous ensemble, exprimer nos rêves pour faire vivre les espaces du futur. |
Mais aussi ... :
Témoignage de vie (15h à 16h sous l'arbre à palabre) avec
Autour des "passeurs", issus de différents horizons géographiques et couvrant un champ particulier de la recherche humaine (sciences, arts, religions/spiritualités, politique au sens large), chacun est invité, à partir de son expérience personnelle, à venir nourrir un débat touchant une problématique humaine essentielle.
Espace Kiosque
Animateurs : Michel Mousel (4D) /Didier Jouve (VP Région Rhône Alpes)
Vivian Labrie (Canada, Collectif pour un Québec sans pauvreté)
Pierre Yves Madignier(EDF)
Pierre Rabhi (Terre et Humanisme)
Lama Denys Rinpotché (Karma Ling)
Jérôme Caviglia (Entrepreneur - Atemia Développement)
Bruno Rebelle (Greenpeace)
Faouzi Skali (Maroc, Festival du Soufisme)
Les réserves naturelles s’épuisent et l’accès des populations à ces ressources est inégal. Cela nous interpelle et nous amène à réviser notre façon de prélever et gérer les ressources de la Terre. Nous pouvons nous emparer de ce moment critique comme une opportunité pour nous interroger : comment revoir notre façon de vivre, de consommer, de produire ? Comment partager ces ressources à travers le monde et entre les générations actuelles et à venir ? Comment allier sobriété et solidarité, un mode de vie de qualité et profitable à tous ?
Espace Théâtre
Animateurs : Hélène Combe (ODP) /Jacky Darne (VP Grand Lyon)
Bruno Marie Duffé (Chaire d'éthique du travail)
Albert Jacquard (Généticien)
Georges Képénékian (Chirurgien, Fondation Bullukian)
Siddartha (Inde, Pipal Tree)
Patrick Viveret (Philosophe)
Comment permettre à chacun d’être maître de son corps et des soins qu’il y apporte ? Devant l’existence actuelle d’une fracture nord - sud, comment favoriser l’accès équitable aux moyens offerts par la science moderne, sans abandon de l’expertise traditionnelle ? Dans les sociétés actuelles, comment appréhender les questions d’acharnement thérapeutique, de vie et de mort ?
Espace Arbre à Palabre
Animateurs : Béatrice Korc (réalisatrice) /
Antoine Frérot (PDG Véolia Eau)
Alain Grandjean(Fondation Nicolas Hulot)
François Letourneux (Président de UICN)
Eric Plouzeau (Jardin Zoologique)
Serge Orru(WWF)
Francisca Rodriguez (Chili, Reconnaissance des semences)
Pascal Picq Paleoanthropologue au Collège de France
Etienne Regent(France, Architecte)
Jacques Weber(France, Institut Français de la biodiversité)
L’Homme a cru pouvoir dominer la nature, la contraignant à ses exigences. Nos activités de production peuvent-elles devenir une œuvre collective volontaire, respectueuse des cycles naturels ? Quelle place pour la nature dans le monde urbain ? Les agricultures contemporaines peuvent-elles répondre au déficit alimentaire, énergétique ? Peuvent-elles cesser de dégrader le milieu naturel et prendre en compte le long terme ?
en présence de
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Face aux logiques de guerre(économique, financière, militaire, culturelle, religieuse, ...), construisons des logiques de paix
- Pique-nique libre et improvisé avec notamment :
- Présentation des animations et des principes de la démarche par Nadine Outin, Déléguée Générale,de l'ODE- Organisation des Droits des Enfants
Titre | Thème_et_Jour | Corps |
---|---|---|
- Le temps de la formation au discernement et au sensible |
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Proposés par de multiples associations,artistes ou scientifiques, il s'agira d'amorcer la réflexion par le sensible au travers d'ateliers artistiques, comportementaux, ludiques... parce qu'ils n'existent pas qu'une seule forme de langage, ces ateliers accueillent tous ceux qui veulent échanger, s'enrichir autrement que par le seul discours et se former au discernement : |
Être à soi, être à l’autre, être ensemble |
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Venez apprendre et pratiquer la relaxation et le rapport à l’autre avec Catherine Dolto. |
Gérer les conflits |
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Par la mise en scène ou le jeu de rôle, venez apprendre à gérer les conflits. |
Israël et Palestine |
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Propositions de gestions de conflits par des personnes des sociétés civiles israéliennes et des |
Parachutes de jeux coopératifs |
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Un jeu de balle sur toile de parachute qui ne peut réussir que grâce à la coopération de tous les joueurs. |
Toucher le monde |
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Accéder à la compréhension par le geste et la danse. En lien avec le thème du jour. |
Mais aussi ... :
Témoignage de vie (15h à 16h sous l'arbre à palabre) avec
Autour des "passeurs", issus de différents horizons géographiques et couvrant un champ particulier de la recherche humaine (sciences, arts, religions/spiritualités, politique au sens large), chacun est invité, à partir de son expérience personnelle, à venir nourrir un débat touchant une problématique humaine essentielle.
Espace Kiosque
Animateurs : Serge Perrin MAN/ Antonella Verdiani
Wanda Munoz (Mexique, Handicap International)
Stéphane Hessel (ancien ambassadeur de France aux Nations Unies, co-rédacteur de la Charte des Nations Unies, militant pour les droits de l'Homme, poète)
Edgar Laloum (Carrefour des Mondes et des cultures)
Zhang Lun (Chine, Sociologue)
Marek et Clara Halter
Intervenants d’associations du territoire palestinien et d’Israel
Associations d'Israël et Palestine:
-International Palestinian Youth league (IPYL) Hebron
-Arab Education Institute (AEI), Bethlehem
-Al Rowwad Theatre, Bethlehem
-Interfaith Dialogue, Hebron
-New Profile, Tel Aviv
-Seruv, Courage to refuse, Jerusalem
-Combatant for Peace
-Peace Now
+ l'association NOVA de Barcelone qui intervient sur la gestion de conflit dans le monde arabe
Le XXème siècle aura été un siècle où de nombreuses guerres ont fait des victimes par millions. La guerre qui est la continuation de la politique par d'autres moyens est surtout un dérèglement inhumain des conflits. Dans cette perspective, les sociétés civiles sont des acteurs de paix, qui peuvent apporter des solutions. Les populations civiles sont les premières victimes des conflits, mais peuvent-elles les arrêter ? Comment les civils peuvent-ils faire appliquer et évoluer les accords diplomatiques pris sur le plan international ?
Espace Arbre à Palabre
Animateurs : Rachel Haab /Hugues Puel
Jean-François Connan (Directeur du développement durable du groupe ADECCO)
Jean-Baptiste de Foucauld(Solidarité Nouvelle Contre le Chomage)
Boris Kagarlitsky (Russie, journaliste)
Jacky Blanc (Banque éthique NEF)
Francisca Rodriguez (Chili, Reconnaissance des semences)
Patrick Viveret (Philosphe)
Celina Withaker (Projet SOL)
Les conflits d'intérêts économiques sont générateurs de tensions entraînant violences nationalistes, ethniques, religieuses et souvent militaires. Or, une économie durable a besoin d'une paix durable. La mondialisation de l'économie est-elle une chance pour la paix dans le monde ou un facteur de déstabilisation économique ? Comment les différentes rencontres et forum économiques, sociaux et politiques au niveau mondial peuvent être des lieux de régulation qui favorise la paix ?
Comment la régulation de l'économie mondiale peut permettre une prévention des conflits ?
Espace Théâtre
Animateurs : Nadine Outin/Wafaa Fawzi
Yvette Bailly (Décennie de la paix)
Catherine Dolto (médecin-haptothérapeute)
Enzo Fazzino (Chef Section de la mobilisation des publics, du portail et des publications
Bureau de l'information du public UNESCO)
Richard Pétris (Ecole de la paix)
Faouzi Skali (Maroc, Festival du Soufisme)
Siddharta (Inde,Pipal Tree)
La déclaration des Nations-Unies de 1999 énonce pour les gouvernements, les organisations internationales et la société civile que : « L’éducation à tous les niveaux est le principal moyen d’édifier une culture de la paix ». L'éducation doit ainsi jouer un rôle pour apprendre à ne pas avoir peur des conflits, pour apprendre à se faire respecter tout en respectant l'autre, pour apprendre à trouver des solutions positives à nos conflits de tous les jours. Des nombreuses pratiques pédagogiques sont expérimentées depuis plusieurs années pour apprendre à ne pas avoir peur des conflits, à se faire respecter tout en respectant l'autre, à favoriser le dialogue et le règlement des conflits dans un esprit de compréhension et de coopération mutuelles.
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Face aux logiques autoritaires, construisons une démocratie de qualité
- Pique-nique libre et improvisé avec notamment :
- Présentation des animations et des principes de la démarche par Patrick Viveret et Nacéra Aknak Khan de Recit et Culture XXI
Titre | Thème_et_Jour | Corps |
---|---|---|
- Le temps de la formation au discernement et au sensible |
|
Proposés par de multiples associations,artistes ou scientifiques, il s'agira d'amorcer la réflexion par le sensible au travers d'ateliers artistiques, comportementaux, ludiques... parce qu'ils n'existent pas qu'une seule forme de langage, ces ateliers accueillent tous ceux qui veulent échanger, s'enrichir autrement que par le seul discours et se former au discernement : |
Atelier de médiation |
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Venez apprendre à gérer les différends entre vos proches en devenant un tiers indépendant, |
Communication non-violente |
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Développer un art de la communication basé sur l’empathie et l’authenticité pour maintenir le dialogue |
La démocratie au quotidien |
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Un jeu de rôle pour comprendre la pratique de la démocratie dans tous nos moments de vie : |
Marcher sur la terre |
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Atelier de danse. En lien avec le thème du jour. |
Savoir argumenter |
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Un jeu de rôle en deux temps : deux équipes se confrontent autour d’un question tirée au sort puis leurs capacités à débattre seront analysées. |
Mais aussi ... :
Témoignage de vie (15h à 16h) avec
Autour des "passeurs", issus de différents horizons géographiques et couvrant un champ particulier de la recherche humaine (sciences, arts, religions/spiritualités, politique au sens large), chacun est invité, à partir de son expérience personnelle, à venir nourrir un débat touchant une problématique humaine essentielle.
Dans chacune des agoras, il sera intéressant de revenir sur les élections en France en terme de réflexion sur le fonctionnement de notre démocratie dans le cas concret de la dernière campagne électorale et notamment dans la relation médias, citoyen, sondage d'opinion et personnalités politiques.
Espace Arbre à Palabre
Animateurs : Nacéra Aknak Khan (Culture XXI)/ Hugues Puel (Economie et Humanisme)
Thérèse Clerc (maison des Babayagas de Montreuil) ;
Faouzi Skali ;
Annick Thébia-Melsan (Brésil, Dialogues entre les civilisations, ONU) ;
Magalie Santamaria (Forum Réfugiés) ;
Jean Baptiste de Foucauld (Solidarité Nouvelle contre le Chômage)
Les initiatives de collectifs ou d'associations se multiplient en matière de logement, de déplacements, de santé ou tout simplement de « bien vivre ensemble ». Comment faire en sorte que les politiques publiques reconnaissent ces initiatives, encouragent leur développement et favorise l’évaluation des décisions engagées? Peut-on s'inspirer des démarches de développement communautaire qui sont menées en Inde, en Amérique du Nord et du Sud ? Comment prendre en considération les points de vues des citoyens sans voix (jeunes, résidents étrangers, usagers de la santé mentale, entre autres) ?
Espace Kiosque
Animateurs : Thérèse Rabatel VP Grand Lyon /Mickael Coppet AI-TI
Patrick Busquet (Reporters d'Espoir)
Arnab B.Chowdhury (Inde, Auroville)
Christel Hartmann-Fritsch (Allemagne, Directrice du Centre culturel Schlesische27)
Boris Kagarlitsky (Russie, IPROG)
Vivian Labrie (Canada, Collectif pour un Québec sans pauvreté)
Patrick Viveret (Philosophe)
Céline Braillon (ADELS) ;
Dalia Obeid du Mouvement de la Gauche Démocratique du Liban, wiki/fichiers/2007/texte%20Dalia%20Obeid.pdf texte Dalia Obeid.pdf
La démocratie perd sa substance face aux logiques autoritaires. Quelle démocratie en pratique face aux logiques liberticides ? Du fait d’actions anti-terroristes et sécuritaires, les libertés individuelles diminuent. Quelles démarches entreprendre pour que les valeurs humaines puissent reconquérir les champs de la citoyenneté ? Comment faire pour que les logiques de fraternité puissent prendre le dessus sur les logiques des conflits identitaires ?
Espace Théâtre
Animateurs : Gérard Claisse VP Grand Lyon et Ivan Malcheff TPTS
Jean Claude Richez (Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire)
Sossé Sossou (Bénin/France, Ecrivain, journaliste)
Ruth Stégassy (France-culture)
Pierre-Yves Madignier directeur de la stratégie EDF ;
Béatrice Monroy (Sicile, lutte contre la Mafia) ;
Comment faire pour que les citoyens n'abandonnent pas leur citoyenneté après les élections ? Comment permettre à chacun d'acquérir des «compétences démocratiques » et être acteur de sa vie, de la cité ? Alors même que l’intérêt pour la politique reste fort chez les individus, le monde des institutions publiques est une énigme pour beaucoup. Le fossé se creuse ainsi de plus en plus entre ceux qui ont accès à ce monde et la majorité de ceux qui l'ignorent. L’Internet (wikis, blogs, logiciels libres…) a-t-il un impact dans la création de nouveaux espaces démocratiques ? Quelles nouvelles modalités de citoyenneté peut-on imaginer ?
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Le temps des coopérations, Défilé de Mode transculturel
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Au cœur du Parc de la Tête d’Or, le Grand Lyon organise la 6ème édition des Dialogues en Humanité. Gérard Collomb Sénateur Maire de Lyon, Président du Grand Lyon, Président des Euro-Cités.
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Une rencontre en humanité, Lyon, Juillet 2007.'''
« Les signaux d’alerte qui montrent que l’humanité est à l’un des plus décisifs moments de sa jeune histoire ne cessent de s’allumer, mais nous continuons à gérer nos petites affaires, à défendre nos petits intérêts, à mijoter nos petites haines, comme si nous avions l’éternité devant nous. »
Patrick Viveret.
Envoyée spéciale de « Citoyens » aux Dialogues en Humanité, cet été à Lyon, je suis venue travailler sur les trois thèmes proposés par Patrick Viveret :
Des conférences, des agoras d’échanges, des ateliers d’expérimentation sensible, des veillées festives sous les arbres centenaires du Parc de la Tête d’Or. Et quelle affiche exceptionnelle : Albert Jacquard, Pierre Rabhi, Jean-Baptiste De-Foucauld, Catherine Dolto, et bien d’autres intervenants, sociologues, scientifiques, médecins, artistes, ambassadeurs, venus du monde entier, impliqués dans toutes sortes d’institutions et de projets, échangeant leurs expériences et leurs idées, dialoguant avec les militants associatifs et les promeneurs Lyonnais. Autant dire que je m’apprêtais à noircir des pages entières sur ces réflexions et sur ces débats, sur l’impact de cette multitude d’initiatives sur la marche du monde.
Un jeune homme élancé, en uniforme de garde champêtre, est venu placer son pupitre au centre des événements. C’est le crieur public, envoyé par le Ministère des Rapports Humains. Tapant des mains et des pieds, se déhanchant devant une foule médusée, il est venu annoncer les programmes, secouer les indifférences et réveiller les esprits. D’une voix tonitruante, l’œil vif et l’air espiègle, il invite chacun à respirer profondément, à crier du plus profond de soi puis à embrasser son voisin. Voilà ce qui s’appelle une entrée en matière !
Pendant trois jours, cet étonnant personnage a sillonné les allées, commenté les événements, apostrophé les passants. Et pendant trois jours, je n’ai pas arrêté de rire à son passage. Un rire de joie pour son humour, mais aussi un rire d’émotion pour sa poésie, un rire lucide pour le monde en danger. Car le crieur ne se contente pas d’annoncer les nouvelles ; il crie la chaleur des rencontres, la beauté des choses, la douceur des mots; il crie la catastrophe annoncée, mais aussi l’espoir et le désir.
Je me suis renseignée : notre crieur n’en est pas à son coup d’essai. Depuis quelques années, chaque dimanche matin, il s’installe sur la place de la Croix Rousse, à Lyon, pour lire et commenter les messages que lui postent les habitants du quartier. C’est ainsi qu’il crée du lien, qu’il sème du bonheur et qu’il cultive les consciences, offrant à son public une prestation garantie à forte teneur en VARAHU (Valeur Ajoutée en RApports HUmains).
D’ailleurs, c’est avec cette même pudeur joyeuse, cette même mélancolie exubérante, et surtout avec cette même voix tonitruante, qu’il a accueilli Nicolas Sarkozy venu à Lyon en pleine campagne présidentielle :“Mr Sarkozy, je vous accuse, je vous comprends, je vous défie...”, lui dit-il, en invitant cet enfant qui souffre à déposer les armes et renoncer à être Président de la République pour se soigner !
L’humour est le meilleur remède contre le mal-être ambiant, le puissant antidote à cette « dépression nerveuse universelle » qui nourrit la peur, engendre les comportements mortifères et attise les désirs de possession. S’il est vrai que l’un des principaux défis de notre humanité, pour éviter sa prochaine « sortie de route », est sa capacité à traiter sa propre part d’inhumanité, alors j’en suis maintenant persuadée : c’est la poésie et l’humour qui sauveront le monde !
Frédérique RIGAL,
Comité de Rédaction.
Racontée par l’agroécologiste Pierre Rabhi[# Pierre Rabhi est le créateur de l’association Terre et Humanisme, qui oeuvre pour la transmission de l'agroécologie, pratique agricole éthique visant l'amélioration de la condition de l'être humain et de son environnement. Agriculteur, écrivain et penseur, il est notamment l'auteur de nombreux ouvrages, dont Graines de Possibles, co-signé avec Nicolas Hulot. Son dernier livre : "Terre mère homicide volontaire » est paru aux éditions Le navire en pleine ville, en 2007.], le 6 juillet 2007
Deux terres se rencontrent.
L’une dit à l’autre : « tu as vraiment mauvaise mine ! Qu’est-ce qui t’arrive ? ». « J’ai attrapé l’humanité » répond l’autre, la voix tremblante.
« Ah ! Ce n’est pas grave ! reprend la première : Je l’ai eue… je ne l’ai plus… Ne t’inquiète pas ! ».
Dimanche 8 juillet 2007, Agora 16 à 18 H
Comment faire pour que les citoyens n’abandonnent pas leur citoyenneté après les élections ? Comment permettre à chacun d’acquérir des « compétences démocratiques » et être acteur de sa vie, de la cité. Alors même que l’intérêt pour la politique reste forte chez les individus, le monde des institutions publiques est une énigme pour beaucoup. Le fossé se creuse ainsi de plus en plus, entre ceux qui ont accès à ce monde et la majorité de ceux qui l’ignorent. L’Internet a-t-il un impact dans la création de nouveaux espaces démocratiques ?
Quelles nouvelles modalités de citoyenneté peut-on imaginer ?
Avec Jean-Claude Richez (Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire), Sossé Sossou (Bénin, France, écrivain/journaliste), n’a pas pu rester car son train avait été prévu pour 17 heures, Haïlé-Mickaël Tadelech (Ambassadeure d’Ethiopie), Ruth Stégassy (« Terre à terre » France Culture), Monsieur Kiflé Sélassié Beseat, poète, ancien directeur du Fonds International pour la Promotion de la Culture de l’UNESCO. Parmi le public, Ryadh Sallem triple champion d’Europe de basket.
Madame Haïlé-Mickaël Tadelech adresse ses remerciements aux organisateurs et exprime ses regrets de ne pas avoir pu venir plutôt. En préambule de son intervention, elle invite le public à faire une petite expérience. « Lorsqu’on parle de l’Ethiopie, qu’est-ce que vous comprenez ? ».
Plusieurs personnes s’expriment dans l’Agora.
L’éthiopie c’est un désert, une partie de l’Afrique. Un homme rapporte que son beau frère qui a séjourné en Ethiopie en tant que coopérant, a gardé un amour pour ce pays.
D’autres représentations sont évoquées : la famine, les conflits, la guerre, la géologie.
Madame Haïlé-Mickaël Tadelech : « L’Ethiopie, on pense qu’elle est désertique, alors que c’est le premier pays producteur de café, le premier cheptel d’Afrique (10ème rang mondial). L’Ethiopie a aussi un art culinaire (sauces, spécialités de lentilles, de légumes et d’épices). On dit qu’on épice les choses épicées, c’est le pays des épices. L’Ethiopie c’est une histoire, une culture de deux millénaires. Le pays n’a jamais été colonisé. On parle peu de l’Ethiopie, un pays qui est ni francophone, ni anglophone. Un peuple discret, introverti, cela vient sans doute des guerres de résistances. Ceux qui sont allés en Ethiopie viennent avec des idées toutes faites. Il y a des gens connus qui sont tombés amoureux de l’Ethiopie. On dit qu’un pays qui cesse de se nourrir de sa culture, cesse d’exister. On se nourrit de notre culture, on est fier de notre culture, de notre histoire de deux millénaires. Mais on souffre d’une image qui n’est pas représentative de notre histoire, de l’image construite par les médias sur l’Afrique. Les médias filment seulement la guerre, la famine. Est-ce que les caméras ne peuvent voir autre chose ? Les news traitent seulement des crises, les médias ne font pas du bien car ils privent la population d’informations, de dialogues. La responsabilité est partagée par tout le monde, on ne laisse pas les gens participer, s’investir ».
L’animateur : Comment vous avez essayé d’agir pour que la responsabilité soit partagée ?
Madame Haïlé-Mickaël Tadelech «Dans un premier temps on ne laisse pas les gens participer, s’investir. Après on a opté pour la démocratie, on a laissé les gens gérer leurs affaires à tous les niveaux. Mais la femme est privée de son droit à participer, aux affaires de la communauté. Si on oublie la femme, on oublie la moitié de l’humanité. Il faut un engagement politique au niveau des gouvernements et des citoyens. Il fallait faire des lois, une politique de développement. Il n’y a pas de paix sans développement, il faut l’égalité entre les deux sexes ».
Monsieur Kiflé Sélassié : « Il y a un déficit d’image de l’Ethiopie, une image contrastée. Il y a une richesse archéologique, deux montagnes. Il faut être conscient de la participation du peuple chrétien, au débat sur la démocratie avec les musulmans dans un pays de 78 millions d’habitants pour arriver à une démocratie. Deux principes, il faut respecter la religion, la religion est une affaire personnelle et le pays est le bien de tous, on ne se bat pas pour des questions religieuses. Le même droit, la même justice pour les 83 peuples. C’est une contribution que l’Ethiopie peut apporter ».
Jean-Claude Richez : « Il y a des similitudes avec ce que l’on dit sur les quartiers populaires en France. Il faut la reconnaissance en France d’une citoyenneté active, il faut libérer des espaces pour que les citoyens exercent leurs capacités. Il y a beaucoup d’associations qui contribuent à libérer les initiatives des citoyens (5000 à 8000 étudiants font par exemple de l’accompagnement scolaire). Il faut mobiliser l’investissement des citoyens. A Strasbourg, des citoyens ont pu s’investir dans le fonctionnement des équipements de proximité. Un deuxième axe consiste à multiplier les lieux de participation (conseil de jeunes), multiplier les occasions de s’investir dans la cité. Les associations ont pour rôle de pérenniser les mouvements. Lors d’ateliers de la citoyenneté : on calque les modes de participation sur le rôle des élus à la vie politique. Les modes de participation entre citoyens et élus, se résument à choisir entre telles ou telles options. Alors que dans une structure, l’auto organisation fait émerger les besoins, au sein d’espaces de fraternité (les gens peuvent s’exprimer lors de l’organisation de repas), les maires viennent en tant que citoyens. Qu’est-ce que vivre pour soi et vivre avec les autres. Exemple de papys, de mamies qui interviennent pour éviter le divorce de couples.
Ryadh : « Dans le milieu du handicap, on perd sa citoyenneté, pour aller voter, il faut des rampes. Qu’est-ce qu’on peut apporter de notre expérience pour éviter le handicap ? Ryadh explique son action dans les écoles. Une cassette sur les jeux para olympiques est visionnée. Les grandes familles de handicaps sont expliquées. Il faut avoir conscience qu’on est tous des handicapés. Des ateliers d’apprentissage de la langue des signes et un parcours en aveugle sont organisés. Qu’est-ce que le pire des handicaps ? « C’est d’être handicapé de la vie, de ne pas chercher à réaliser ses rêves. Les enfants comprennent qu’ils peuvent changer leur monde et le monde. La citoyenneté c’est être heureux, c’est être un ambassadeur du bonheur. Les enfants ont aussi mesurés différents lieux de leur commune, pour élaborer un projet d’accessibilité aux handicapés. Faire un acte citoyen, c’est regarder et s’occuper des autres.
Ruth Stégassy : Association Récit : Comment permettre à un individu d’être acteur de sa propre vie. 500 à 600 personnes organisent différents actions, dans différentes villes et mutualisent leurs expériences. Ils oeuvrent pour d’autres rapports humains». Il faut partir du citoyen. A Palerme, une mobilisation des citoyens contre la mafia sicilienne est organisée. Depuis 50 ans des générations ont été tuées par la mafia. En 1970, une guerre de la mafia a tué beaucoup de gens, des intellectuels, des membres de la bourgeoisie qui avait lutté contre la mafia. A 18 ans, j’ai assisté au meurtre d’un jeune de 18 ans et trouvé le nom de l’assassin. Plusieurs de mes amis ont été tués. En Italie, la Sicile est comme un état autonome, un état où il est possible de tout faire. Des gens se sont organisés contre la mafia, ont engagés un combat contre le silence. La mort devient un instrument pour gouverner. Le pays, les gens sont devenus muets, ils ne parlent pas. Etre libraire, c’est un métier dangereux, il ne faut pas lire, comprendre, être savant. Un silence contre l’identité des femmes siciliennes avec des enfants. Faire comprendre aux citoyens qu’on peut retrouver la vérité sans être tué. Le problème de ne pas parler, c’est l’holocauste des intelligences. Palerme, c’est la cinquième ville d’Italie. L’action consiste à aller dans les banlieues, à apporter des livres et à raconter des histoires. Des mythes de l’Europe du sud, raconter Antigone, dans un quartier occupé à 100% par la mafia. L’église s’est compromise avec la mafia. Sachant que les bibliothèques publiques ont été détruites, des gens qui travaillent dans un centre médical, ont crées dans une chambre une petite bibliothèque. Un exemple de courage familial, un jour des vieilles femmes amènent dans le centre médical un enfant. Il porte une arme, il marchait à côté de son père. L’enfant a pris un livre et il a dit : « maintenant on va écouter madame qui raconte des histoires ». Il faut inventer chaque jour, se plonger à l’intérieur des gens, trouver des petites choses. Les mafieux sont mes sœurs et mes frères ».
Monsieur Valentin, président de la francophonie, sénégalais. Il a participé aux actions du gouvernement sénégalais. « Au début de l’indépendance, il fallait changer le réel colonial dans lequel nous avions vécu. Plusieurs réformes ont eu lieu: La création d’un grand service d’animations rurales, pour se mettre à la portée des populations. Cette éducation citoyenne a eu des prolongements. Elaboration d’un nouveau code de la famille, qui a durée 11 ans. Un travail en partenariat avec les chefs religieux, car il fallait tenir compte des coutumes. Le président Senghor était chrétien, alors que la majorité du pays est musulmane. Le statut de la femme, a été revalorisé, la protection de l’enfance accrue. Les chefs religieux de chaque communauté ont acceptés le code. En 1970, des émissions radiophoniques ont données la parole aux paysans qui ont exprimés leurs problèmes. Des experts qui étudiaient la sécheresse ont appris des paysans. La carte semencière a été adaptée à la climatologie. L’éducation, la citoyenneté existaient d’un côté et pas de l’autre. Les citoyens n’allaient pas voter, puis cela a changé. Il y a eu un respect et une critique des institutions, une alternance politique dans le pays. La vie politique a été apaisée. Cette expérience politique a été observée par l’étranger ».
L’animateur : Les nouveaux médias, font-ils la promotion de la citoyenneté active. Le président de 4D réalise une encyclopédie du développement durable. La participation citoyenne est intéressante si elle s’articule autour d’un projet de transformation sociale, un constat pour aller vers une société différente, plus égalitaire, plus équitable.
Une participante indique qu’à Vénissieux, en 2005 un groupe d’habitants a organisé un mouvement de participation citoyenne, relaté dans « Diversité, altérité, modernité, la coopération décentralisée », L’Harmattant, Procoop.
Xavier Bolze, a participé à la commission nationale de débats publics ITER (nucléaire). Il a quitté le débat. « Des réunions techniques étaient organisées avec le public, toutes les personnes étaient à égalité. La question était quelle parole écouter ? Il faut exposer des arguments, pas des opinions puis recenser ces arguments, et répondre à chacun. Etablir un lien entre les échanges et les décisions politiques. Mais des parlementaires refusent la légitimité de ces débats. Le système français actuel, ne les prend pas en considération. De même que l’évaluation, le suivi des décisions ne se font pas. Les médias sont défaillants ».
L’animateur : « Quelle représentation politique, quelle participation citoyenne, quel débat politique. Quelle est la qualité des outils pour organiser le débat public. Le Grand Lyon a mis en place une démarche participative, sur les gros dossiers. Un nouveau régime de citoyenneté, ce n’est pas seulement s’organiser en parti et aller voter. Chacun est capable dans un régime démocratique de mobiliser ses capacités. Les NTIC contribuent à remettre en circulation la parole, favorise l’information, les échanges ». (DF c’est aussi un moyen d’organiser des actions citoyennes.
Madame Haïlé-Mickaël Tadelech : « Il faut donner une importance à chaque citoyen. Faire des actions reconnues à un niveau mondial pour lutter contre l’excision, le mariage précoce. Nous avons organisé des animations rurales : les médias diffusent dans les langues locales, actuellement 80 % de la population a bénéficié d’une éducation primaire. Les associations franco-éthiopienne situées à Paris et à Lyon, organisent des manifestations culturelles, font la promotion de l’Ethiopie. Un dialogue en humanité doit se réaliser entre nos deux peuples ».
Monsieur Kiflé Sélassié : « Il faut promouvoir une citoyenneté active. Autour d’une table, il y a celui qui préside et les autres. La palabre c’est s’exprimer donner un espace, un « rendez-vous donner/ recevoir (Senghor) ». Lorsqu’on écoute les citoyens, ils votent, si la parole est étouffée, les citoyens abandonnent le vote. Les NTIC peuvent être utiles où nous asservirent. Il faut rappeler qu’il y a des gens qui meurent pour voter. Les élus doivent avoir une pédagogie de l’écoute car les citoyens ont parfois une parole confuse. Il faut prendre la dimension du vécu, pour une démocratie active. Si les élus entendent les citoyens alors les programmes sont « du sur mesure qui fonctionnent ». En Ethiopie, mère de l’humanité, plus on connaît le monde extérieur, plus on se sent éthiopien. «
A la fin du débat, j’ai pu assisté à un moment de poésie, merveilleux et subtile. Monsieur Kiflé Sélassié a lu l’ensemble des poèmes, d’un de ses ouvrages à un jeune enfant qui était accompagné de son père. Il nous a fait découvrir la dédicace de monsieur Aimé Césaire. J’ai même eu droit à un inédit déclamé dans le hall.
DF : « L’humanité se tisse de rêves et de poésies, les âmes voyagent et se rencontrent. Ne faudrait-il pas réserver une place à la poésie aux Dialogues en Humanité ? »
Dimanche 8 juillet 2007, Agora, 15 à 16 heures. Il pleut nous sommes abrités au palais des congrès. Dans de grands espaces de briques, la pensée est plus facile à modeler, à mettre en forme, comme un jeu de Legos en somme.
Boris KAGARLITSKY, Russie. Sociologue du travail, syndicaliste et journaliste. Directeur de l’institut Russe de recherche sur la mondialisation, questionné par François BOUCHARDEAU, HB Editions. Boris KAGARLITSKY a publié « Voix rebelles du monde » HB Editions, il a grandi en URSS.
FB « Qu ’est-ce que cela a représenté comme changements? ».
BK « J’ai toujours habité dans la même rue…. », « J’ai été arrêté pour dissidence du temps de BREGNIEV, j’ai été accusé d’activités anti-soviétique et j’ai fait 13 mois de prison». « BREGNIEV est mort en 1993. ELSINE était député du Conseil, à l’Assemblée de Moscou. Après j’ai été accusé d’avoir une activité pro soviétique, (le contexte avait changé). L’idée d’une démocratie sociale est apparue ». « J’ai commencé ma vie politique dans un groupe de marxistes indépendants, qui dénonçaient la bureaucratisation et soutenaient la démocratie ». « Après la chute de L’Union Soviétique, le discours était contraire au capitalisme et en même temps l’idée d’une démocratie de marché était défendue. Mais la démocratie c’est pour les gens fait remarquer BK. « Du temps d’ELTSINE, j’étais toujours en dissidence, je n’aime pas cela, j’aimerais qu’on soit majoritaire ».
FB « Qu’est-ce qui t’a décidé à être en dissidence ? ».
BK « Ma formation culturelle, n’est pas très différente de celle d’autres pays, de la France. Lorsque j’ai été arrêté mon voisinage a dit : « il est fou ». Moi je voulais un marxisme, un socialisme démocratique. Il y avait un seul livre de cuisine qui s’appelait : Manger une alimentation de bon goût et bon pour la santé. On a même organisé la vie des écrivains, ils vivaient ensemble dans le même quartier. Du temps d’ELTSINE, il y avait de la corruption morale. Une classe très privilégiée, qui avait une bonne éducation, mais critiquait le système de l’URSS. Ma famille participait au mouvement révolutionnaire mais pas en tant que membre du parti bolchevik. Mon grand-père a été emprisonné pendant 18 ans. Il a été décoré et réhabilité. Il y avait une tradition gauchiste, révolutionnaire dans ma famille mais pas stalinienne. Il y a aussi l’Influence de livres qui n’étaient pas dans les bibliothèques ». BK s’est senti isolé dans ses idées. Il a suivi une formation universitaire de spécialiste du théâtre et de sociologie des cultures à l’université. « Je n’ai pas pu achever mes études car j’ai été arrêté (Perestroïka). Puis un jour, j’ai reçu un coup de téléphone du comité central du parti qui m’a demandé : « monsieur voulez-vous faire un diplôme professionnel, un doctorat en sciences politiques ? » (une récompense après la prison). J‘ai ensuite travaillé comme sociologue. Maintenant à Moscou, c’est devenu à la mode d’être gauchiste. MARCUSE, Samir AMIN sont publiés. Maintenant c’est plus facile de publier des auteurs opposés au capitalisme ».
FB « Vous êtes directeur de l’Institut Russe sur la mondialisation, c’est le meilleur institut de Russie ? »
BK « C’est facile d’être le meilleur, on est le seul institut, on n’a pas de concurrence, c’est un monopole. C’est comme le livre de cuisine dont j’ai parlé… C’est un institut qui est un pont entre la gauche russe et le mouvement international, (féministe, écologiste, défense des droits de l’homme, alter mondialiste). Nous avons organisé la participation au forum social de Londres et d’Athènes avec peu de ressources. C’est plus dur d’organiser un voyage en bus de Moscou à Londres que d’écrire un article. Nous ne sommes pas réunis comme des chercheurs mais comme des activistes, nous avons un travail de consultation auprès de syndicalistes, de groupes d’écologistes et de gauches. Le problème, c’est la centralisation. Il faut aller dans d’autres villes, pas à Moscou. En 2005, le premier forum a été un succès. En 2006, nous avons fait une erreur, nous avons organisé le forum en même temps que le G8 à Saint-Pétersbourg. La majorité a décidé de choisir la même ville et la même date que le G8. Les conséquences ont été la répression, 300 personnes ont été arrêtées avant le forum, puis libérées 3, 4 jours après. Le problème c’est que vous ne devez pas exposer vos camarades à une répression non nécessaire. Le forum était dominé par des groupes de gauche sectaires, anarchistes, troskistes qui contrôlaient le forum. Les activistes n’étaient pas assez présents. On a accepté que le forum se tienne dans un stade, qu’on a appelé le « Pinochet stadium ». On a créé nous-même un camp de concentration. .. . Les gens sont entrés et sont ressortis, une femme a dit que « ce que tu as vécu illustre l’absurdité ».
FB « Quelle est la synthèse que tu fais de ces changements »
BK « Certains amis russes regrettent l’Union Soviétique. CHADEV, philosophe du 19ème siècle, a écrit sur le sens de l’histoire. Le destin de la Russie est important car nous devons donner une leçon importante. Mais il ne faut pas répéter le passé, Nicolas 1er, Pierre 2. Le processus de la révolution n’est pas terminé. En 1834, en France la situation était aussi absurde, le résultat n’était pas formidable. C’était plus ou moins identique culturellement et psychologiquement. Le gouvernement de POUTINE dit qu’il a des choses positives mais nous nous ne sommes pas d’accord pour avoir une grande armée, seulement pour ce qui concerne le logement, l’emploi et l’éducation.
FB « Vous êtes isolé maintenant dans la société ? »
BK « Maintenant la société est devenue plus à gauche. Mais cela ne c’est pas traduit dans la vie politique, il n’y a pas de représentativité ». Il y a un problème de distance entre le processus social et la représentativité. En Russie c’est de la démocratie contrôlée, c’est le gouvernement qui décide. Le mouvement syndical est devenu important. Ils sont dans les secteurs stratégiques, ceux qui ont connus une croissance astronomique (automobile, transport, pétrole, ..). Il y a une législation contre les grèves mais il y a des grèves et des grèves sont gagnées. L’opinion publique se mobilise, les classes moyennes sont favorables aux grèves. Beaucoup travaillent avec les syndicats, participe à la création de nouveaux mouvements (centralisés, bureaucratisés). C’est un espoir car chaque jour, il y a des luttes et des victoires.
FB « La perception en France, c’est qu’on parle de pouvoir autocratique, de la Tchétchénie, on ne parle pas de la société en mouvement »
Jean-Marie CHOVIER « On oubliait que des gens essayaient de résister, de se battre, il y a une victoire de la société civile ».
BK « Il y a eu une victoire de la société civile, contre la monétisation. C'est-à-dire l’abolition des privilèges aux étudiants, aux malades, c’était un avantage symbolique, une compensation en monnaie. La loi 132, prévoyait d’arrêter de donner des réductions. Deux millions de personnes étaient dans la rue. La police n’est pas trop intervenue car leurs avantages étaient également supprimés. Le gouvernement a changé, c’est comme en France pour vous avec le CPE. Il y a des différences entre la France et la Russie mais ce n’est pas une autre planète, c’est le même monde. En Russie, les émeutes en France ont été présentées comme des émeutes des étrangers. En Russie, les étrangers ne peuvent travailler dans des administrations. Maintenant on a des restrictions d’emploi dans le privé. Beaucoup de russes ont un passeport pour travailler dans une ville. Le propiska a été remplacé par l’enregistrement. On doit avoir un tampon de la police. Certaines personnes pour rester dans une ville achètent régulièrement des billets d’avions qu’elles n’utilisent pas pendant plusieurs années pour faire croire qu’elles ne séjournent pas régulièrement dans une ville.
Danielle FALQUE, 16 août 2007
Le sort du monde arabe se trouve coincé entre les dictatures, les occupations et les courants islamistes extrémistes. Nous nous contenterons aujourd’hui de parler précisément de la question libanaise dans le sens où le Liban subit l’impact de la politique régionale et internationale.
L’ Etat Libanais se démarque des autres états arabes, nés à la même époque que lui. En fait, le Liban est construit sur le confessionnalisme politique et administratif institutionnalisé formellement. La répartition du pouvoir se fait entre les trois plus grandes confessions : le président est obligatoirement maronite, le premier ministre sunnite et le président du parlement chiite.
Toute la vie des libanais a été depuis gérée par la confession. L’état civil et le statut personnel relèvent du religieux : les mariages (il n’y a toujours pas de mariage civil, ce qui complique les mariages mixtes) les divorces, les funérailles, les naissances… chaque citoyen se revendique chiite, sunnite, orthodoxe, druze, maronite… avant de se présenter comme libanais. La guerre civile a à son tour, renvoyée chaque communauté à sa « région ». C’est ainsi, par exemple, que l’université libanaise s’est divisée en plusieurs sections : les unes pour les chrétiens et les autres pour les musulmans.
C’est cette division confessionnelle qui a fait du Liban, le plus vulnérable des pays arabes suite aux flots des réfugiés palestiniens, chassés brutalement et injustement de chez eux. Par ailleurs, la création d’un Etat juif, donc basé sur une religion, n’a pu que pousser les autres confessions à nourrir de telles ambitions afin de se « défendre ».
En 90, l’armée syrienne, présente sur le sol libanais depuis 76, suite à une entente israélo-syrienne, pénètre sur le reste du territoire libanais non occupé par Israël, et grâce au feu vert américain, le régime baasiste s’impose sur le champ politique libanais. La tutelle syrienne contrôlait tout : la politique, la sécurité, la liberté d’expression de même que la résistance du Hezbollah, parti chiite libanais et seule milice de la guerre civile a avoir le droit de garder les armes, transformée désormais en résistance au sud du Liban.
Au départ la résistance dans le sud étaient menée par la gauche. Cependant après la chute du communisme, il y eut une nouvelle forme de résistance, cette fois religieuse et non plus laïque, qui, financée par l’Iran, et appuyée par la Syrie, ne pouvait que véhiculer l’idéologie de la république islamiste iranienne. Le passage de la résistance laïque à la résistance islamiste, se fit par la chasse aux intellectuels de gauche, porteurs d’une autre vision du Liban. En 2000, après le retrait des troupes israéliennes du Liban, le Hezbollah, n’a pas rendu ses armes à l’Etat libanais.
Après l’assassinat de l’ex-premier ministre Rafic el Hariri en février 2005, le soulèvement populaire de la rue libanaise (appelé « l’Intifada de l’Indépendance »), le soutien international, et le changement de la politique des Etats-Unis après le 11 septembre, mirent fin 15 ans après, à la tutelle syrienne au Liban.
L’armée syrienne se retire du Liban au printemps 2005, mais passe à une nouvelle forme d’agression et de violence en s’attaquant aux intellectuels et aux politiciens. La première cible fut l’historien et journaliste Samir Kassir, un des co-fondateurs et des piliers du
jeune mouvement de la Gauche Démocratique libanais, dont je suis membre, fondé seulement quelques mois avant son assassinat.
Sa deuxième victime fut un autre grand intellectuel de la gauche, Georges Hawi, ancien secrétaire du Parti communiste libanais, et uns des premiers initiateurs de la réconciliation libanaise. Ensuite la série d’assassinats a ciblé deux journalistes et un nombre de politiciens anti-syriens avec des attentats dans plusieurs quartiers libanais terrorisant la population civile, qui ne voit plus son salut que dans la séquestration à domicile ou dans l’émigration.
Samir Kassir dans la lutte pour cette indépendance a milité pour la cause des intellectuels syriens persécutés par le régime pour la démocratie en Syrie. Pour lui, un printemps de Beyrouth allait sans doute créer un effet domino, provoquant ainsi une vague de démocratisation dans le monde arabe.
La nouveauté avec Samir Kassir c’est d’avoir permis un chemin interne, un appel à une nouvelle Renaissance arabe (la Nahda) qui se fraye entre les dictateurs arabes et l’hégémonie américaine. C’est-à-dire de faire entendre une voix arabe, moderne, démocratique, laïque, contraire à toute forme d’extrémisme religieux luttant aujourd’hui contre l’occupation étrangère.
Parallèlement cette lutte pour l’indépendance n’a pas pu être achevée pour plusieurs raisons. Les calculs confessionnels et l’agression syrienne ne permirent pas les réformes.
Il est nécessaire de commencer par l'abolition du confessionnalisme administratif, politique, et « social » qui consiste, par exemple, à régler indépendamment des bases religieuses les questions de « statut personnel, tout cela dans les limites d’un Etat, fort, et non plus menacé par une milice armée (le Hezbollah qui refuse même le dialogue quand on touche à la question de son désarmement).
Tout ceci dans la construction d’un Etat de droit, laïque, qui assure au citoyen, homme et femme (surtout, partenaire indispensable) la sécurité, et la liberté sous toutes ses formes, la liberté d’expression primant, vu que la libération de l’individu est fondamentale pour la création d’une société plus juste. Des réformes sont à faire sur tous les plans : politique, économique, social afin de lutter contre les privilèges sociaux dont bénéficient une petite minorité libanaise, alors que la grande majorité du peuple s’appauvrit de plus en plus.
Mais ne nous trompons pas, tant que la question israélo-palestinienne n’est pas réglée, et tant que la dictature du régime syrien est en place, et tant que la communauté internationale laisse faire toutes ses injustices, le Liban comme la région ne peut trouver la stabilité, la démocratie, la liberté et la paix.
Henryane de Chaponnay et Jamila Hassoune sont deux femmes qui n'auraient jamais du se rencontrer tant leur origine sont si diverses. Henryane de Chaponnay est la confondatrice de l'institut de recherche d'application de développement . Jamila Hassoun est l'initiatrice de la caravanne d'Afrique et Libraire. Deux femmes, deux destins qui ont fini par se rencontrer il y a quelques années par leurs actions en faveur du développement du savoir.
Certaines rencontres ont été déterminantes dans son action. Elle donna des cours d'anglais à partir de l'arabe au Maroc et enseigna à la soeur de Ben Barka qui était passionné par le développement de l'alphabétisation. Parmi les personnalités rencontrées il y a notamment Paolo FRERE qui milite en faveur de l'alphabétisation au Brésil. Henryane de Chaponnay sera quelques temps plus tard le lien entre les différents projets existants au Brésil. Cette activité est peu reconnue puisque FRERE fut emprisonné par son action car pour voter au Brésil il faut savoir lire... Sa rencontre avec Louis Massignon, l'un des pères de l'indépendance au Maroc, a été déterminante dans son action.
Elle doit son ouverture d'esprit par le passé de son ancienne gouvernante qui avait vécu en Chine, la guerre et le partage des travaux de la ferme avec des fermiers qui étaient sur les terres de son père.
Henryane de Chaponnay travailla pour le développement culturel des affaires culturelles marocain.
Jamila Hassoune est l'ainé de 6 enfants et son père était instituteur à Marackech. Elle puise son action notamment dans ses souvenirs où elle ne compris pas pourquoi elle devait cacher les livres lorsqu'elle assista à l'âge de 6 ans à l'arrestation de son père, marxiste léniniste. Elle exerce un métier difficile comme libraire car il y a 50% d'analphabétisation. Elle constata par ses activités qu'il y avait des diplômés sans le "savoir" pour ceux qui sont allés à l'université; il y a peu de librairie au Maroc et peu d'université et aucune dans le haute Atlas. L'aventure de Jamila Hassoune commenca en 1994 dont le but est d'apporter un certain savoir dans le monde rural par l'intermédiaire des livres.
Elle est la première femme libraire a faire cette démarche dans les villages. Son activité est accentuée par une certaine marge de liberté depuis 1999. Je me suis interrogé sur la difficulté d'exercer cette action par une femme et sur les réticences éventuelles au Maroc mais Jamila Hassoune n'a pas rencontré d'obstacles particuliers sur ce point.
La même préoccupation essentielle pour le développement du savoir par Henryane de Chaponnay et Jamila Hassoune ont permis une première rencontre il y a quelques années entre ses deux femmes.
Cette préoccupation persistante se justifie car le développement du savoir est la plus grande richesse de l'Homme comme le souligne Jamila Hassoune.
FLECHET Jean-Francois
L’expert pour l’ONU Doudou Diène a découvert la manifestation Dialogues en humanité durant cet été 2007. Il a été séduit par la spontanéité et la vérité des échanges, le caractère informel de l’organisation, et le fait que « le cadre naturel correspond intimement au thème ».
Françoise Nowak : Doudou Diène, vous êtes le rapporteur spécial de l'ONU contre le racisme et la xénophobie. Qu’est-ce qui a motivé votre participation, cette année, aux Dialogues en humanité ?
Doudou Diène : J’ai été invité ici par Antonella Verdiani, qui est à l’origine du débat qui s’est tenu sur Auroville en fin d’après-midi. Elle m’a demandé de témoigner du vécu personnel que j’ai de cette communauté unique, et de donner mon point de vue sur son évolution. Cet aspect est au cœur de mes réflexions, puisque j’ai pour mission de conseiller le gouvernement indien ainsi que les habitants de la ville d’Auroville, sur le fonctionnement de cette entité indépendante, en tant que membre du Conseil Consultatif International d’Auroville.
Je n’avais jamais entendu parler des Dialogues en Humanité auparavant, mais cette expression m’a séduit, car elle a fait écho en moi. J’ai rencontré tout à l’heure des gens qui semblaient ne pas être très heureux des discussions auxquelles ils ont participé. Je dois dire que moi au contraire, j’ai beaucoup aimé ces rencontres, et je suis particulièrement sensible à leur « forme ».
F. N. Ce qui vous plaît dans la forme de cet événement, est-ce la spécificité du lieu où il se tient? Est-ce le déroulement de la manifestation ?
D. D. : Les deux aspects sont importants. Le côté spontané du public, ce mélange entre des gens simplement curieux et des spécialistes qui viennent partager leur savoir et leurs questionnements, de façon attentive et ouverte, tout cela est pour moi très agréable. Dans ce parc de la Tête d’Or, on est très loin des réunions internationales, où les échanges peuvent parfois être étouffés par… disons… un excès de formalisme. Dans le contexte de ces « dialogues » on apprend beaucoup. La parole est directe et va droit à son but. Sans le savoir, les gens appliquent ici le proverbe africain qui dit « quand tu fais un discours, aies pitié pour ceux qui écoutent » ! Une organisation non figée génère également de la créativité : j’ai couru d’un point à l’autre. Pendant ce temps, des idées me sont venues. Quand le corps et l’esprit se déplacent pour chercher, tout ce qu’on entend devient une nourriture !
Le lieu aussi est important : pendant que je parlais, durant le débat sur Auroville, j’ai regardé les arbres, hauts, verts et nimbés de lumière. Ils sont vivants ! Cette vibration naturelle nous influence subtilement. Le cadre naturel correspond intimement au thème. C’est une sorte de symbiose. Le mental qu’on avait en entrant change. On est touché par l’harmonie du site.
F. N. : E en terme de contenu, que diriez-vous ?
D. D. : Un proverbe africain dit que « dans la forêt, lorsque les branches des arbres se querellent, leurs racines s’embrassent ». Pour résoudre les problèmes, il faut donc revenir aux racines, à ce qui est universel, bien qu’intangible. Les gens qui viennent ici font une recherche individuelle, intense et profonde. Leurs questions sont parfois formulées sans souci de la forme, parce qu’ils ne parlent pas le langage –convenu- de la « tribu », mais celui du ressenti. Ce ne sont pas des interrogations abstraites. C’est donc très différent de ce dont j’ai l’habitude. En conséquence, j’ai été plus intéressé par les questions que par les réponses. De toutes façons, ce que l’on fait des réponses est le résultat d’une « distillation » qui dépend de chaque terrain humain.
F. N. : Avez-vous envie de revenir ?
D. D. : Je reviendrai sûrement. Je vais de même parler de cette manifestation à des personnes que je connais, et leur recommander d’y participer.
Propos recueillis le 7 juillet 2007 par Françoise Nowak
L’architecte et urbaniste Emmanuelle Andreani a découvert les Dialogues en humanité en 2007, ainsi que ses deux filles. Toutes trois ont participé à des ateliers ludiques et instructifs... sur tous les plans. Emmanuelle Andreani en témoigne. (chapeau)
Françoise Nowak : Emmanuelle Andreani, vous êtes architecte et urbaniste. Les Dialogues en humanité de cette année 2007 sont les premiers auxquels vous participez. Comment avez-vous découvert cette manifestation, et qu’y avez-vous fait ?
Emmanuelle Andreani : Mon mari est lui aussi architecte et urbaniste. A ce titre, il a été invité à participer à un des grands débats programmés dans le cadre de cet événement, sur le thème du lien entre la nature et la ville. J’ai trouvé intéressant de venir voir de quoi il retournait, en participant hier à un atelier consacré à la ville de demain, organisé par EDF, et en revenant aujourd’hui avec mes deux filles. Elles ont pu ainsi profiter d’une proposition de l’association Quart Monde, qui tient un stand destiné à sensibiliser les enfants sur la thématique de la différence et la pauvreté, et nous avons également joué à un jeu associatif, ludique et instructif sur l’intérêt de s’unir pour réaliser des objectifs bénéfiques pour chacun.
F. N. : Qu’avez-vous retiré de votre atelier d’hier ?
E. A. : Ce jeu de rôle a fait en sorte que les personnes de milieux très différents qui étaient là se sont écoutées. Son objectif était de faire comprendre à tous comment fonctionne une ville, et de nous en faire imaginer ensemble une qui consommerait moins, et valorisait ses déchets en tenant compte des points de vue de chacun. Nous avons donc évidemment parlé de la maison individuelle et, au départ, deux camps se sont constitués. Les tenants de ce type d’habitat avaient une grande répugnance pour les barres d’immeubles. Les autres, dont je faisais partie, excluaient la solution pavillonnaire, parce qu’elle est créatrice d’étalement urbain, dévoratrice d’espace naturel, et qu’elle rend quasi incontournable le recours à la voiture dans la ville. Comme dans le cadre de mon activité, je donne des cours sur le thème du projet urbain à des étudiants, j’avais déjà réfléchi à cette question, et cet atelier m’a donné l’occasion de tester mes idées. J’ai réussi à convaincre la dame la plus violemment opposée, dans le groupe, à l’habitat collectif, du bonheur qu’elle pourrait éprouver à vivre dans ce que j’appelle un « immeuble-villa ». Dans une telle structure, les cages d’escalier permettraient un accès individualisé à des appartements différents les uns des autres, et toutes ces unités d’habitations donneraient sur un parc collectif, fait de terrasses-jardins, par un accès qui leur serait spécifique. J’ai été entendue ! De plus, cette dame et moi avons toutes deux retiré de cette conversation une sensation très positive. C’est très encourageant pour moi, sur le plan professionnel !
F. N. : Aujourd’hui, 7 juillet 2007, que s’est-il passé, pour vos filles ?
E. A. : Tout d’abord, elles ont suivi un atelier auquel je les ai simplement accompagnées. Dans un premier temps, les animateurs de l’association Quart Monde les ont invitées à regarder une exposition de dessins, en leur expliquant dans quel contexte ces dessins avaient été faits et ce qu’ils racontaient.
Il s’agissait de travaux d’enfants pauvres à qui l’on avait demandé, d’une part, de dessiner collectivement sur un même papier ce qu’ils voulaient, avec l’idée de réaliser quelque chose d’harmonieux ensemble, et d’autre part, en complément, d’écrire chacun, dans une forme de cœur figurée à un endroit précis « ce qu’on ne voit pas ». Puis les animateurs ont proposé aux enfants qui étaient présents de faire la même chose. La plus petite de mes filles m’a fait inscrire dans le cœur : « que les enfants pauvres puissent venir dans le parc », et elle pensait, bien sûr, au Parc de
En tout état de cause, elles ont couru ensuite chercher leur père pour lui raconter ce qu’elles avaient fait, et il ne fait aucun doute pour moi que grâce à cet atelier, l’une et l’autre ont été sensibilisées à ces enfants pauvres qu’elles ne côtoient pas, et plus généralement à « l’autre » : à tous les humains qu’elles ne connaissent pas.
F.N. : L’atelier que vous avez fait ensuite avec vos deux filles vous a-t-il apporté autre chose ?
E. A : Oui, car il s’agissait d’effectuer des action très physiques à plusieurs- comme gonfler une toile de parachute en la soulevant- sans se parler… C’était donc à la fois très drôle et bien moins évident qu’il n’y paraît ! Se mettre d’accord et se coordonner avec quelqu’un à distance, rien qu’au regard, demande beaucoup d’attention et d’engagement de soi, mais c’est réjouissant! Nous étions 10 personnes, et nous avons joué à faire rouler une balle sur cette toile puis à la faire passer dans le trou central de cette bâche, et même à passer tous nous-mêmes sous le tissu… J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à chaque étape, et nous avons tous beaucoup ri. J’ai ainsi découvert qu’on pouvait donner envie d’être coopératif avec très peu de moyens, et que pour certaines choses qui paraissent simples de l’extérieur, une coopération d’au moins trois personnes s’impose. Seul ou même à deux, c’est l’échec assuré ! Réussir à plusieurs, avec du plaisir pour chacun. Que rêver de mieux ?
F. N. : Reviendrez vous en 2008 ?
E. A. A priori oui… et avec enthousiasme ! J’espère d’ailleurs qu’il y aura au programme davantage de propositions d’activités pour les enfants.
Propos recueillis le 7 juillet 2007 par Françoise Nowak
Pour Jean-Claude Micot, président d’association très investi dans un projet de développement pour la forêt de Tronçais : « la gestion exemplaire de ce territoire, jusqu’à ce jour, peut éclairer les débats sur le fait que la frugalité est porteuse de beauté, et qu’elle n’est synonyme ni de renoncement ni de régression !
Françoise Nowak : Jean-Claude Micot, vous êtes le président fondateur de l’association Tronçais, Patrimoine de l’humanité, dont l’objectif est de préserver la qualité et l’avenir de la forêt du centre de
Jean-Claude Micot : Les gens qui fréquentent Dialogues en humanité ont des qualités communes fondamentales : ils sont passionnés, et vivent dans la quête perpétuelle d’apporter leur contribution à une société qui fonctionnerait de façon plus harmonieuse qu’aujourd’hui. Heureusement, ils viennent tous avec l’idée qu’eux même ont à progresser dans ce sens, ce qui évite le grave écueil d’être imbus de soi-même ! De la sorte ici, même si l’on s’oppose parfois, cela n’est jamais dans l’intention de se faire du tort, et cela change tout par rapport aux débats « classiques » : on peut venir en confiance.
F. N. : En quoi votre propre projet s’inscrit-il dans la démarche de Dialogues en humanité ?
J.-C. M. : La forêt de Tronçais est un modèle de sylviculture. On ne trouve pas au monde de chênes de meilleure qualité que ceux qu’on y produit, depuis des siècles, à partir d’une espèce locale (« chêne sessile »), et selon un entretien qui magnifie leur frugalité : pour obtenir ce résultat inégalé, il faut faire pousser ces arbres de façon très serrée, en accompagnant leur croissance par la plantation intersticielle de hêtres que l’on doit abattre et remplacer environ tous les cent ans par de plus petits. La présence des hêtres « gaine » les chênes et les empêche de faire des branches latérales. Ainsi, au lieu de se disputer la lumière et l’espace, ces végétaux cherchent à s’élever plutôt qu’à s’étendre. Il y a de quoi en prendre de la graine ! Or justement ici, on vient parler de l’urgence de passer d’une société centrée sur la consommation, à une société frugale, pour assurer la survie de l’humanité ! Je me sens donc réconforté, encouragé à continuer à lutter pour que la forêt de Tronçais soit entretenue comme cela s’est fait au cours des siècles précédents. Il ne s’agit cependant pas du tout de la mettre sous cloche, mais d’évoluer tout en faisant en sorte qu’elle reste la référence mondiale de la forêt, et la matière première des barriques les plus recherchées sur la planète pour faire vieillir le bon vin -de quoi assurer également d’avoir les moyens d’entretenir ces 10500 hectares !- En retour, la gestion exemplaire, jusqu’à ce jour, de ce territoire peut éclairer les débats sur le fait que la frugalité est porteuse de beauté, et qu’elle n’est synonyme ni de renoncement ni de régression !
F. N. : Qu’êtes vous venus chercher dans le cadre des Dialogues en humanité de 2007 ?
J.-C. M. : Dans ce contexte constructif, c’est un plaisir de venir présenter et promouvoir mon projet, ainsi que de prendre connaissance de ceux des personnes que je rencontre. Il est très rassurant de découvrir qu’un certain nombre de gens ont eux aussi, sur d’autres registres, des objectifs centrés sur le devenir « essentiel » de l’homme, des objectifs qui débouchent sur ce que j’ai envie d’appeler « le merveilleux». S’il y a autant d’initiatives de cette teneur, dont une partie en cours de réalisation, c’est que la mienne n’est sans doute pas utopique non plus ! En confrontant ici l’expérience des autres et celle de mon association , je peux conforter le bien fondé de mes idées et les faire évoluer. Savoir comment ceux à qui j’en parle ressentent mon propre projet est très important pour pouvoir le réévaluer, et je me nourris beaucoup des propositions élaborées par mes interlocuteurs pour essayer de régler les problèmes écologiques, culturels ou sociétaux. Ces échanges ont bien sûr aussi de bons côtés « pratiques » : on s’y donne des pistes concrètes, des chemins dont on est sûr qu’ils mènent quelque part, puisque d’autres les ont déjà empruntés, des nouvelles portes auxquelles aller frapper. Ils permettent également d’enrichir son carnet d’adresse. Enfin ces débats font avancer dans la connaissance de soi-même, de son environnement naturel et humain. Grâce à tout cela, je peux mesurer le travail encore nécessaire pour faire aboutir ma propre démarche…
F. N. : Présenter ici votre projet a-t-il déjà eu des incidences concrètes ?
J.-C. M. : Oui. J’ai participé aux Dialogues en humanité de l’année dernière, et j’y ai rencontré le directeur du jardin botanique de Lyon. Nous avons bien sûr tous deux échangé sur la forêt de Tronçais. Naturellement, la conversation s’est portée sur une variété de renoncule dont l’humanité avait perdu la trace depuis 1613, et que l’on a retrouvée dans cette forêt, en 1998, puis aux Etats-Unis, au début des années 2000.
J’ai revu cet homme cette année, et lui ai offert un plan de cette rareté végétale. Cette fleur est donc maintenant présente dans trois endroits identifiés au monde, et le public a le privilège de pouvoir l’observer au jardin conservatoire de Lyon, grâce à l’événement Dialogues en Humanité ! Il n’est par ailleurs pas exclus que cet épisode ait donné envie à ce spécialiste de parler « dans son monde » de l’intérêt manifeste de préserver la forêt de Tronçais.En tout état de cause, on peut vraiment affirmer que ces « Dialogues » sont fertiles, à tous les sens du terme.
L’association Tronçais, Patrimoine de l’humanité table sur un entretien de la forêt du même nom axé sur la « frugalité » pour garantir une qualité et un développement optimaux à ce territoire.
Le bonheur dans la frugalité ! Le projet de L’association « Tronçais, Patrimoine de l’humanité -TPH » pourrait bien être emblématique de l’avenir de notre propre espèce. Loin de vouloir pétrifier la forêt de Tronçais dans une histoire qui n’évolue pas (voir l’article « Dialogue avec la forêt de Tronçais »), cette association souhaite introduire ou réintroduire au cœur de cet écosystème tout une série d’activités. Elle y met toutefois une condition sine qua non : celle d’agir au service de la valorisation de cette forêt, à tous les sens du terme, à commencer par celle de sa qualité. D’où la démarche, en premier lieu, de faire reconnaître ce territoire en tant que patrimoine mondial par l’UNESCO, dans la catégorie « paysages culturels ».
L’association TPH envisage notamment d’y créer une tonnellerie, qui constituerait la meilleure garantie de provenance et de qualité proposées aux acquéreurs de barriques pour le vin, trop souvent exposés à des contrefaçons. TPH prévoit également d’adjoindre à cet atelier une oenothèque, où seraient présentés tous les crus « accomplis » en fûts de Tronçais soit, d’après cette structure, « les meilleurs vins et spiritueux du monde ».
Selon Jean-Claude Micot, le président fondateur de TPH, une étude prospective réalisée par l’Office national des eaux et des Forêts, dans les années
Si, comme ce même responsable l’affirme, « la barrique en chêne de Tronçais vaut au minimum 600 euros, alors que la concurrence, essentiellement américaine, ne satisfait personne, malgré l’attrait de son prix dix fois moindre »… il ne faut sans doute pas hésiter à conserver le mode de production et d’entretien traditionnel de cette forêt, ainsi qu’à préserver la cohérence de ses usages. Cela permettra de transmettre ce fleuron exceptionnel aux générations futures, dans son état optimal.
« La frugalité des conditions imposées à ces arbres de
Françoise Nowak
Propos recueillis le 8 juillet 2007
La programmation d’une rencontre entre jeunes Israéliens et Palestiniens dans le cadre des Dialogues en Humanité de
Françoise Nowak: Stéphane Hessel, votre activité d’ambassadeur de France, et votre réactivité aux grands événements du monde font que vous êtes extrêmement sollicité et occupé. Qu’est-ce qui a motivé votre participation à la « mouture » de l’été 2007 de Dialogues en humanité ?
S. H : En avril 2007, j’ai longuement séjourné en Palestine, à Bil’in. Les paysans qui résident là-bas travaillaient normalement dans des champs qui leur sont devenus inaccessibles, depuis la construction du mur-frontière, érigé par les Israéliens. Tous les huit jours, les villageois de Bil’in forment une marche non violente en direction de cette barrière. Je suis allé les rencontrer, pour discuter et manifester avec eux, en compagnie de deux partenaires français, d’une suédoise qui a reçu, il y quelques années, le prix Nobel de la paix, et d’Israéliens courageux.
Au-delà du bonheur de retrouver de vieux amis, dans le magnifique Parc de
F. N. : Quel a été le sens de votre intervention, durant cet atelier ?
S. H : J’ai essayé de faire un historique du problème : de rappeler ce qui s’est passé en 1948, en 1967, et d’expliquer où l’on en est aujourd’hui. D’un côté, pour les Israéliens, garder un état juif deviendrait impossible si les Palestiniens voulaient revenir sur leurs terres d’autrefois. De l’autre, les Palestiniens ne peuvent renoncer à Jérusalem, car c’est la deuxième ville sainte de l’Islam. Il faut donc changer les mentalités des uns et des autres, pour rétablir un dialogue et une confiance réciproque…d’où l’intérêt de faire se rencontrer des jeunes Palestiniens et des jeunes Israéliens. Connaître des gens des deux pays qui s’inscrivent dans ce processus de pacification, ainsi que ceux qui organisent leur rencontre, est très intéressant. Durant cet échange, j’ai en particulier beaucoup apprécié les interventions de Monsieur Edgar Laloum, ainsi que les propos éclairants d’une psychanalyste, elle aussi très investie dans ce travail.
Après cet atelier, j’ai repris la parole durant une « agora », c'est-à-dire dans un débat plus élargi. J’y ai dit combien il est crucial, pour parvenir à une résolution du conflit israélo-Palestinien, de relayer l’action des Nations Unies par celles d’ONG associatives, qui constituent un important réseau international.
F. N. : Aviez vous participé, par le passé, à d’autres Dialogues en Humanité?
S. H : Oui, pour leur première saison, en 2002, époque où cet événement était programmé au château de
Pour moi, il y a un lien très puissant entre la démarche de faire émerger une déclaration universelle des droits de l’homme, menée par les Nations Unies, dans les années 1940, celle de programmer des Dialogues en Humanité, sous tendus par la pensée de Patrick Viveret, et le travail réalisé de longue date avec lui, au Centre international Pierre Mendès-France : dans cette structure, des spécialistes mettent en commun leurs approches très diverses -philosophique, scientifique ou politique- en vue d’oeuvrer à la construction d’une société plus juste et plus humaine.
F. N. : Au final, qu’avez-vous retiré des Dialogues en humanité de cette année ?
S. H : Une grande satisfaction, déjà parce que j’aime m’informer sur tout. Par ailleurs, je n’ai pas l’intention d’être encore longtemps très actif. Savoir que ces gens existent, qu’ils prennent en quelque sorte « le relais », est très important pour moi. Enfin, j’ai aussi trouvé du bonheur à être de ces journées : quant on apporte de l’espérance à un groupe, on en retire soi-même autant de bienfait que le groupe concerné.
De l’époque de la résistance à ce jour, le diplomate Stéphane Hessel n’a jamais dévié de sa ligne directrice : œuvrer à la mise en place d’une culture de la non violence, au service de l’humanité toute entière. (chapeau)
Stéphane Hessel est un « ambassadeur d’humanité » infatigable. Né à Berlin, en 1917, cet ambassadeur de France ne cesse encore aujourd’hui, à 90 ans, de défendre la paix et la non violence. Résistant de la seconde guerre mondiale, il rejoint le général de Gaulle en 1941. En 1944, il est envoyé en mission en France. Il y est arrêté par
Actuellement, Stéphane Hessel est membre du comité de parrainage de
Stéphane Hessel soutient, depuis sa création en 2001, le fonds associatif Non-violence XXI, mis en place par les 11 principales organisations non-violentes françaises. Il compte également parmi les membres fondateurs du Collegium international éthique, politique et scientifique, dont l’objectif est de trouver des réponses intelligentes et appropriées aux attentes des peuples, face aux nouveaux défis de notre temps.
Au delà des mots, Stéphane Hessel s’engage de façon concrète. En 2003, il a signé, avec d'autres anciens résistants, la pétition "Pour un traité de l'Europe sociale" et en août 2006, un appel contre les frappes israéliennes au Liban, paru dans Libération et dans L’humanité, à l’appel de l’Union juive de France pour la paix.
En 2007, il est allé soutenir sur place les manifestations pacifiques des habitants du village palestinien de Bil’in, privés de leurs champs par le mur-frontière édifié par les Israéliens.
Propos recueillis le 7 juillet 2007 par Françoise Nowak