« Les femmes face à la crise » Agora Dialogues 2009
Des témoignages de vie de femmes, qui, d’une manière ou d’une autre, ont « entre-pris » pour faire bouger les choses. Des morceaux de vie brossés avec des mots sortants droits du cœur...
En bref ?
Les femmes font. Et elles le font peut-être différemment : peut-être plus connectées à la vie, elles agissent souvent en militantes du quotidien. La question de l’égalité a ressurgi, mais le débat s’est plutôt centré sur leur spécificité en termes d’engagement.
La conclusion ?
On ne peut peut-être pas refaire le monde, mais s’il ne se défait pas, les femmes y seront pour quelque chose. A condition qu’elles prennent conscience de leur force.
Compte-rendu - à chaud :
Des femmes, beaucoup, dans le cercle. Mais des hommes aussi. 2/3-1/3 disons. Ouf, la discussion gagnera en légitimité si nous ne sommes pas qu’entre nous sur ce sujet !
Les femmes, plus fortes que les hommes ? Ce constat est en tout cas là : les femmes font, et surtout dans les moments critiques où on serait peut-être tentés de baisser les bras : la guerre, la « crise », la situation difficile des femmes dans certains quartiers, semblent en effet démultiplier leur énergie. La puisent-elles car elles sont en lien direct avec la vie, qu’elles peuvent porter au sens propre comme figuré ? « On porte la vie sur nos épaules » exprimera ainsi une intervenante des-dits « quartiers chauds » , alors qu’un autre témoignage (de deux hommes) revient sur le quotidien de la plupart des femmes africaines.
Mais si les femmes luttent, il semble qu’elles le fassent à leur manière, guidées par une sorte de solidarité impalpable, un « faire ensemble », mais aussi une certaine ingéniosité, découlant certainement de « l’habitude des petites difficultés quotidiennes ».
Cette force déployée par les femmes n’est pas sans rappeler la flamme du militantisme. D’ailleurs, « c’est bizarre, 90% de femmes sont dans ces circuits là ! », souligne Tina. Cela ne veut pas dire que « les grandes gueules qui ne comptent pas les heures » ou « la grandeur humaine extraordinaire des gens pendant la guerre » est l’apanage des femmes ! Ceci-dit les faits dont là. En tout cas, question militantisme, Marie-Jo n’a pas manqué de faire un appel de phare : « cette façon de lutter particulière est à transposer aujourd’hui ! ».
La question de l’égalité ? On ne pouvait pas y couper, et pour cause : les problèmes à ce niveau semblent en fait se déplacer plus qu’ils ne s’effacent. Cela dit, peu de « féministes revanchardes » dans le cercle. Que ce constat : « On est égales aux hommes comme A=B », « on est au milieu du gué ». Pourquoi ? :
- Le pouvoir masculin est encore fort
- Les femmes s’autocensurent souvent
- Certaines politiques touchent plus les femmes (ex : travail le dimanche)
- Nous sommes dans une société qui favorise les forces de production aux forces de vie
En somme : les femmes ont encore de beaux jours devant elles pour arriver à s’imposer… à leur manière, comme elles savent si bien le faire…
Problèmes identifiés |
Solutions (Ouf, il y en a + !) |
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